

La pandémie en veut à la nuit. Pourtant, elle est le moment de l'expression, des rencontres, de la création. Alors pourquoi ne pas la considérer comme une culture à part entière ? Ferait-elle peur ? Puisque rien ne s'oppose à la nuit, autant la regarder dans les yeux, et tout faire pour la sauver.
- Arnaud Rebotini Artiste
- Will Straw Professeur à l’Université de McGill à Montréal, spécialiste des cultures urbaines
Puisqu’il nous faut désormais « vivre avec le virus », le Temps du Débat reprend la conversation mondiale ouverte à la veille du confinement. Chaque vendredi, sur le site et à l’antenne, est engagé un dialogue entre des artistes, intellectuels, de France et d’ailleurs, pour nous aider à comprendre ce qu'il nous arrive.
Au lendemain de ce réveillon si particulier de la Saint Sylvestre et de notre nuit sous couvre-feu, nous nous demanderons ce soir comment la crise de la Covid-19 a bouleversé ce monde en pleine transformation.
Longtemps combattu par les ligues de morale comme par les autorités policières, le monde de la nuit était devenu depuis deux ou trois décennies un lieu majeur de la liberté et de la création, portant à la fois des nouvelles formes artistiques et des combats contre les discriminations.
La ville de Berlin avait ainsi bénéficié d’un tourisme nocturne et festif sans pareil sur le continent européen.
Mais depuis neuf mois maintenant, discothèques, salles de concert et bars de nuit sont à l’arrêt dans de nombreux pays, un arrêt qui favorise les fêtes clandestines. Les images d’une soirée de réveillon à Auckland en Nouvelle Zélande ont de quoi rendre jaloux celles et ceux qui ont dû se contenter d’une mini soirée en appartement .
Par ailleurs, les promoteurs du monde de la nuit sont choqués par le désintérêt du Ministère de la culture pour ce secteur d’activité, qu'ils qualifient de "ring politique et démocratique".
Depuis le début du confinement, l'équipe du Temps du débat a rassemblé sur le site de France Culture près de quatre-vingt textes d’écrivains, d’artistes ou d’intellectuels du monde entier qui nous ont donné leur regard sur la crise en cours. Cette saison, cette conversation continue chaque vendredi. Nous vous invitons à lire la contribution de la semaine, signée Will Straw : "Répondre à la dévastation de la vie nocturne causée par la pandémie de Covid-19".
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