D’un bout à l’autre de l’échiquier politique, la difficulté de certains candidats, pourtant bien placés dans les sondages, à récolter les 500 parrainages est vécue comme un « scandale démocratique ». Ce constat pose plus largement la question de la légitimité des candidats, d'où vient-elle ?
- Jean-Pierre Camby Professeur associé à l’université de Versailles Saint-Quentin, spécialiste de droit électoral
Aujourd’hui, pour définir le poids d’une candidature, les instances de régulation médiatique mêlent représentativité du candidat dans les assemblées nationales, poids dans les sondages et dynamiques dans la campagne.
Mais, dans le système électoral, demeure un autre obstacle à la présence dans la présidentielle: les parrainages.
Nous sommes actuellement en pleine campagne de recueil des promesses de ces 500 signatures d’élus et bien des candidats affirment avoir du mal à les obtenir. Un encadrement légal régulièrement contesté au nom d’une légitimité qui trouverait sa source ailleurs.
Parrainages, sondages, primaires : d’où vient la légitimité ?
Emmanuel Laurentin reçoit Jean-Pierre Camby, professeur associé à l’université de Versailles Saint-Quentin, spécialiste de droit électoral, Alice Barbe, activiste et entrepreneure sociale, co-fondatrice et directrice de l’Académie des futurs leaders, cofondatrice de l'organisation internationale Singa, ancienne résidente de la Fondation Barack Obama et enfin Isabelle Le Breton-Falézan, maître de conférences en communication politique au CELSA Sorbonne-Université.
"Il y a en vérité l'enjeu de la légitimité versus la légalité, ça rappelle l'histoire d'Antigone ! À l'heure de la crise climatique, où des millions de personnes sont obligées de quitter leur pays, je considère que ce qu'on appelle l'élite politique est une élite avec des qualités mais qui a échoué. Il y a aujourd'hui des personnes extraordinaires, qui mobilisent des millions de personnes grâce à différents outils démocratiques. Peut-être qu'elle est là la légitimité aujourd'hui, peut-être que c'est avoir le courage de se battre pour les communautés que l'on veut représenter, pour les causes que l'on veut défendre" Alice Barbe
"Moi, le système des 500 signatures, j'ai tendance à le défendre pour deux raisons: premièrement, il donne une assise géographique au candidat, deuxièmement, il y a dans la liste 42 000 personnes potentiellement signataires" Jean-Pierre Camby
"Je pense que cette année se pose la question particulièrement tendue du défi de la multiplication dans une même famille idéologique des candidatures" Isabelle Le Breton-Falézan
Pour poursuivre le débat, retrouvez aussi Isabelle Le Breton-Falézan dans son podcast " Moi, président.e" sur The Conversation.
L'équipe
- Production
- Collaboration
- Collaboration
- Collaboration
- Réalisation
- Collaboration
- Production déléguée
- Collaboration