L'éradication du sida est-elle encore un objectif ?

Première manifestation de personnes atteintes par le VIH/sida, San Francisco, au carrefour Castro Street et Market Street, 2 mai 1983
Première manifestation de personnes atteintes par le VIH/sida, San Francisco, au carrefour Castro Street et Market Street, 2 mai 1983 - Jean-Baptiste Carhaix
Première manifestation de personnes atteintes par le VIH/sida, San Francisco, au carrefour Castro Street et Market Street, 2 mai 1983 - Jean-Baptiste Carhaix
Première manifestation de personnes atteintes par le VIH/sida, San Francisco, au carrefour Castro Street et Market Street, 2 mai 1983 - Jean-Baptiste Carhaix
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Le Sida a infecté 77 millions de personnes depuis son apparition en 1981. Alors que le Mucem ouvre son exposition "VIH/sida, l’épidémie n’est pas finie!", nous nous demanderons pourquoi, malgré les connaissances acquises, les outils de prévention et les traitements existants, le sida circule encore.

Avec
  • Patrick Yeni Président du Conseil National du Sida et des hépatites virales (CNS), il a été chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Bichat

Quarante ans après la découverte des premiers cas de VIH/SIDA, le Mucem de Marseille ouvre demain une grande exposition dont le titre est un programme : L’épidémie n’est pas finie.

Car l’ONUSIDA s’était donné pour objectif, en 2014, d’éradiquer cette épidémie pour 2030.

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Or, des progrès sensibles dans les traitements ont conduit les opinions publiques à ne plus se mobiliser autant que par le passé pour une maladie qui ne frappait plus aussi mortellement que dans les décennies précédentes.

En outre, depuis deux ans, la pandémie de Covid-19 a occupé les têtes et drainé des fonds tout en ralentissant, voire en faisant reculer dépistage, prévention et traitements.

Tandis que les inégalités ont progressé de manière significative dans chaque pays touché par la maladie.

Pour ce débat, Emmanuel Laurentin reçoit Camille Spire, présidente de l'association Aides, association de lutte contre le Sida, Vincent Douris, responsable recherches opérationnelles de l'association Sidaction, co-commissaire de l'exposition VIH/sida : L'épidémie n'est pas finie ! au Mucem du 15 décembre au 2 mai, et enfin Patrick Yeni, président du Conseil national du sida et des hépatites virales.

*"*Il y a eu des retards importants de dépistage liés aux différents confinements, un retard à l'accès aux soins dans différents pays, mais pas en France grâce à la mobilisation des soignants et des associations" Vincent Douris

*"*On sait comment réussir à ne pas avoir de nouvelles contaminations mais ça ne veut pas dire qu'en 2030, plus personne ne sera séropositif. Quand on parle d'éradiquer le virus d'ici à 2030, c'est aussi pour mobiliser les pouvoirs publics: on a besoin de financement, on a besoin de soutien politique, de politiques non discriminatoires, et ça partout dans le monde" Camille Spire

*"*Si on prend le mot "éradication", on retrouve dedans le mot de "racine" soit enlever les racines, détruire le virus, faire en sorte qu'il ne circule plus du tout, et ça, je ne suis pas sur que l'on soit capables de le faire d'ici 2030(...)Mais le plus important, c'est de mettre un terme à l'épidémie de sida en terme de santé publique" Patrick Yeni

L'exposition VIH/sida : L’épidémie n’est pas finie  est à voir du 15 décembre 2021 au 2 mai 2022 au Mucem de Marseille

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