Par ses propos, Joe Biden a déclenché une escalade diplomatique avec la Russie. L'Europe et la France feront-elles bloc avec leur allié traditionnel, à travers l'OTAN ? Pour les deux principaux protagonistes, ne s'agit-il pas avant tout d'enjeux de politique intérieure ?
- Bruno Tertrais Politologue
- Jean de Gliniasty Directeur de recherche à l'Iris, ancien ambassadeur de France à Moscou (2009-2013), spécialiste des questions russes
- Maud Quessard Maître de conférences et chercheure Etats-Unis à l'IRSEM (Institut de Recherche Stratégique de l'Ecole Militaire), spécialiste des guerres de l'information.
Le sommet européen qui se tient aujourd’hui et demain en visioconférence doit statuer entre autres sur les relations de l’Union avec la Russie.
Il faut dire que depuis les premières sanctions décidées en 2014 après l’annexion de la Crimée et le conflit en Ukraine orientale jusqu’à l’arrestation et l’envoi en camp disciplinaire d’Alexei Navalny, en passant par l’empoisonnement d’opposants politiques en exil, le président russe est apparu souvent comme un provocateur.
Mais on peut se demander si après la déclaration récente du nouveau président des États-Unis qualifiant Vladimir Poutine de tueur, le camp occidental, pour parler comme au temps de la Guerre froide, n’a pas voulu provoquer à son tour le président russe.
D’autant plus fortement que d’un côté l’arrivée de Joe Biden rapproche à nouveau les alliés de l’OTAN et que de l’autre Moscou et Pékin affichent des relations de plus en plus cordiales en apparence.
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