La Libye peut-elle redevenir souveraine ?

Un jeune libyen célèbre  le 10ème anniversaire de la révolution de 2011 dans la capitale Tripoli, le 25 février 2021.
Un jeune libyen célèbre  le 10ème anniversaire de la révolution de 2011 dans la capitale Tripoli, le 25 février 2021. ©AFP - Mahmud TURKIA
Un jeune libyen célèbre le 10ème anniversaire de la révolution de 2011 dans la capitale Tripoli, le 25 février 2021. ©AFP - Mahmud TURKIA
Un jeune libyen célèbre le 10ème anniversaire de la révolution de 2011 dans la capitale Tripoli, le 25 février 2021. ©AFP - Mahmud TURKIA
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Où en est la Libye sur le chemin de la stabilité ? Alors que des élections sont souhaitées pour le 24 décembre, leur tenue est plus qu'incertaine. La conférence internationale pour la Libye qui se tient à Paris le 12 novembre pourra-t-elle poser de nouveaux jalons politiques ?

Avec
  • Virginie Collombier Professeur à l'Institut universitaire européen (European University Institute) de Florence
  • Michel Duclos Ancien ambassadeur de France en Syrie, conseiller spécial à l’Institut Montaigne
  • Jalel Harchaoui Spécialiste de la Libye, attaché supérieur de recherches à Global Initiative against Transnational Organized Crime à Genève, ancien chercheur à l'Institut des relations internationales de Clingendael aux Pays-Bas

Dix ans après la mort de Mouammar El Kadhafi, la Libye devrait aller aux urnes le 24 décembre prochain pour élire un Président avant, en janvier, la tenue d’ élections législatives. Mais de moins en moins de spécialistes croient en cette possibilité, tant les instances dirigeantes- parlement, gouvernement, conseil présidentiel, armée - et la « communauté internationale » sont encore divisés sur les échéances politiques à venir. 

La conférence internationale pour la Libye qui s’ouvre demain à Paris, coprésidée par la France, l’Italie, l’Allemagne, les Nations Unies et la Libye, a pour ambition de tenir un calendrier des élections menacé mais aussi d’exiger le départ des troupes étrangères et mercenaires (russes, turques, soudanais et tchadiennes entre autres), souhait contredit par la Russie et la Turquie. 

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Pour ce débat, Emmanuel Laurentin reçoit Jalel Harchaoui, chercheur spécialiste de la Libye pour  l'ONG Initiatives Globales à Genève, Virginie Collombier, professeur à l'Institut universitaire européen de Florence et Michel Duclos, ancien ambassadeur de France en Syrie et conseiller spécial à l'Institut Montaigne.

"Depuis l'effondrement du système mis en place par Kadhafi en 2011, la Libye et les élites politiques libyennes ont une grande difficulté à construire de nouveau un système politique qui fonctionne. Les institutions à l'époque de Kadhafi étaient particulières, et elles sont effondrées quand le centre du pouvoir  s'est effondré. Depuis, les efforts de reconstruction d'institutions politiques ne semblent pas fonctionner" Virginie Collombier

"La capitale Tripoli, à l'Ouest, est divisée, malgré une apparence de bloc monolithique sous la protection de la Turquie. On a donc la partie la plus peuplée de Libye qui est divisée sur ces élections" Jalel Harchaoui

"L'enjeu, à mon avis, c'est plutôt de savoir si les différentes factions libyennes pourront se mettre d'accord sur un cadre légal et réglementaire, et une date qui serait la vraie date des élections, qui seraient double: législative et présidentielle" Michel Duclos

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