Malgré le tollé provoqué auprès des universitaires et sur les réseaux, la proposition d'enquête sur l' "islamo-gauchisme" dans les universités pose des questions persistantes : que révèle l'intrusion de la politique dans le champ académique ? La recherche peut-elle être exempte de tout militantisme?
- Nathalie Heinich Sociologue, directrice de recherche au CNRS (Centre national de la recherche scientifique)
- Abdellali Hajjat Sociologue à l'université libre de Bruxelles, membre du Germe (Groupe de recherche sur les Relations Ethniques, les Migrations et l’Égalité)
- Rose-Marie Lagrave Sociologue spécialisée dans les questions de genre, Directrice d'études à l'EHESS
Hier, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche Frederique Vidal faisait à nouveau les gros titre de la presse avec l’entretien qu’elle accordait au JDD pour s’expliquer sur l’enquête qu’elle confirmait vouloir lancer pour « protéger le pluralisme des idées à l’université ».
Elle avait en effet affirmé vouloir séparer le militantisme de la recherche à l’université. Mais le militantisme n’a-t-il pas été un creuset pour toutes les sciences sociales ? L’histoire ouvrière ne s’est-elle pas écrite grâce à des syndicalistes de tous bords tentant de trouver des réponses à leur situation contemporaine ? Les études de genre ne sont-elles pas issues des combats féministes eux-mêmes ? Lutter contre la routine académique peut-il être considéré comme du militantisme ?
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