

Alors que 120 chefs d’État sont actuellement réunis à Glasgow pour la COP26, la France fait le vœu d’être le "leader de l’hydrogène vert" d’ici 2030. Cette énergie, dite décarbonée, peut-elle compter significativement dans notre mix énergétique ?
- Christian de Perthuis Économiste à l’université Paris Dauphine, fondateur de la Chaire Economie du climat
- Florence Lambert Chercheuse dans le secteur des énergies renouvelables et PDG de Genvia, une société de production d'hydrogène décarboné
- Nadine Levratto Économiste et directrice de recherches au CNRS
L’ambition affichée par le président de la République de faire de la France le leader de l’hydrogène vert remet sur le devant de la scène une source d’énergie qui n’a cessé, depuis le XIXe siècle, d’être rêvée comme l’énergie de l’avenir.
Mais une énergie qui nécessite pour sa production d’autres énergies, fossiles en particulier, qui la rendent douteuse dans un contexte de réchauffement climatique.
Car utiliser le gaz ou le charbon, comme beaucoup de pays le font, n’est pas une solution au temps de la COP26.
Mais comment et à quel prix pouvons nous produire un hydrogène vert par électrolyse de l’eau à partir d’énergies renouvelables ?
Pour ce débat, Emmanuel Laurentin reçoit Christian de Perthuis, économiste à l’université Paris Dauphine et fondateur de la Chaire Economie du climat, Florence Lambert, PDG de Genvia et Nadine Levratto, économiste, directrice de recherche au CNRS.
"Aujourd'hui, l'hydrogène dans le monde est produit à 96% à partir du gaz et à partir du charbon, donc utiliser cet hydrogène n'a aucun intérêt sur le plan climatique. (...) L'enjeu est donc de produire de l'hydrogène vert" Christian de Perthuis
"Pourquoi la France est-elle bien positionnée pour prendre le lead sur l'hydrogène ? Tout simplement parce qu'elle a toujours disposé d'équipes de recherche importantes sur ces sujets. Si je prends Genvia, on a une quarantaine de brevets qui ont été déposés par le CEA, et qui nous donne une position de numéro 2 au monde dans cette technologie dite haute température en matière de brevets" Florence Lambert
"Il faut savoir que dans l'imaginaire de beaucoup de personnes, l'hydrogène, c'est le véhicule, principalement parce que c'est ce qu'ils ont déjà vu, et il y a aussi une centaine de taxis qui fonctionnent à l'hydrogène à Paris mais je ne crois pas que les électrolyseurs dont nous parlons soient destinés à ces véhicules légers. Il y a deux grands usages de l'hydrogène : l'industrie et le transport" Nadine Levratto
L'équipe
- Emmanuel LaurentinProduction
- Chloë CambrelingProduction déléguée
- Mathias MégyCollaboration
- Rémi BailleCollaboration
- Fanny RichezCollaboration
- Sarah MarxCollaboration
- Thomas JostRéalisation