Le conflit actuel autour des licences de pêche qui divise la France et le Royaume-Uni est symptomatique des crispations qui ont émergées depuis le Brexit. Comment peut-on analyser cette crise diplomatique à l'aune de la sortie de l’Angleterre de l’Union européenne ?
- Aurélien Antoine Professeur de droit public à l’Université Jean Monnet de Lyon - Saint-Étienne et fondateur de l’Observatoire du Brexit, spécialiste du droit constitutionnel britannique
- Gregory Guida Ministre assistant de Jersey, en charge de l'environnement
- Catherine Mathieu Économiste à l’OFCE, spécialiste du Royaume-Uni et des questions européennes
Depuis le début de l’année, et le départ de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, la Manche est redevenue une frontière. Une frontière que tente de traverser, de plus en plus nombreux, des migrants mais une frontière re-matérialisée également pour les pêcheurs de la Manche.
Alors que le ministre français des Affaires européennes Clément Beaune et le secrétaire d’Etat au Brexit David Frost doivent se rencontrer demain à Paris, le Temps du Débat se demande ce que signifie la tension renouvelée autour de la pêche.
Pour ce débat, Emmanuel Laurentin reçoit Grégory Guida, député, ministre de l’intérieur et de l’environnement de Jersey, Catherine Mathieu, économiste à l’OFCE, spécialiste du Royaume-Uni et des questions européennes et Aurélien Antoine, professeur de droit public à l’Université Jean Monnet de Lyon-Saint-Étienne et fondateur de l’Observatoire du Brexit.
"Au sujet de la pêche en particulier, l'attitude du Royaume-Uni, de Jersey et de la France sont très différentes. Le Royaume-Uni essaie de suivre à la lettre le contrat tout comme Jersey mais la France, elle, essaie de marchander" Grégory Guida
"Les bateaux de pêche de l'Union européenne qui demandent à accéder aux eaux de Jersey doivent avoir été des bateaux qui pêchaient déjà dans les eaux de Jersey avant le Brexit et doivent pouvoir en donner la preuve" Catherine Mathieu
"On comprend clairement que le Brexit n'est pas un problème que pour les Britanniques mais pour l'Union européenne et ses États membres, et qu'il faudra, sans doute, un certain nombre d'années, et non pas seulement quelques mois pour que tous les aspects abordés par l'accord de commerce et de coopération soient traités de façon approfondie" Aurélien Antoine
Pour aller plus loin :
Mathieu Catherine, “Brexit: What economic impacts does the literature anticipate?”, Revue de l’OFCE, n°167, Septembre 2020.
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