La notion de service public est un pilier de la République, sa défense ou au contraire son attaque sont des thèmes récurrents du débat politique, notamment durant la campagne présidentielle actuelle. Quelle a été l'évolution des services publics en France et vers quoi se dirige-t-on ?
- Julie Gervais Maîtresse de conférence en science politique à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne
- Emmanuelle Auriol Économiste, professeure à la Toulouse School of Economics
Que ce soit pour l’école ou pour l’hôpital, ces derniers mois ont été marqués par un regain d’intérêt pour la défense du service public. Regain d’intérêt dû en particulier au rôle de ces services pendant deux ans de crise sanitaire.
Mais cette crise n’a pas fait taire les critiques récurrentes sur le nombre de fonctionnaires- au point que Valérie Precresse a inscrit dans son programme la suppression de 150.000 postes dans ce qu’elle a appelé « l’administration administrante ».
Est née aussi de cette crise l’idée défendue par la ministre de la transformation et de la fonction publique, Amélie de Montchalin, d’un service public « augmenté » par des initiatives privées.
Que faut-il entendre par là ?
Un nouveau pas vers une réduction du périmètre comme on dit en langage managérial ? Une augmentation des partenariats public-privé ? Une volonté d’accentuer l’efficacité du service public ?
Pour ce débat, Emmanuel Laurentin reçoit Julie Gervais, maîtresse de conférence en science politique à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne et Emmanuelle Auriol, économiste, professeure à la Toulouse School of Economics.
"Le service public, c'est tenir tout ensemble, tous les éléments qui font société. Notre définition du service public, c'est qu'il devrait être vecteur d'égalité, c'est-à-dire, assurer vraiment l'égalité entre les personnes mais aussi entre les territoires, un service public qui puisse offrir de vraies protections sociales sans discriminer les gens, ni en fonction de leurs revenus, de leur capacité physique, de leur origine, de leur orientation sexuelle ou même de leur diplôme" Julie Gervais
"Je crois qu'il n'est pas très raisonnable de dire qu'on va avoir le même service public en haut du Mont Blanc et à Paris, sachant qu'il y a dix millions de personnes qui vivent à Paris et personne qui ne vit en haut du Mont Blanc. La nature des services publics doit refléter aussi la densité de population. En revanche, il y a bien sûr une mission de l'État de faire société pour qu'on puisse vivre tous ensemble" Emmanuelle Auriol
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