

Suite à la réunion sur la crise migratoire de dimanche à Calais, organisée après la mort de 27 migrants, Gérald Darmanin a promis une meilleure coopération européenne en matière de lutte contre les passeurs et la mobilisation d'un avion Frontex. Mais le dialogue avec le Royaume-Uni reste difficile.
- Sophie Djigo Philosophe et militante, fondatrice du collectif MIGRACTION 59
- Virginie Guiraudon Directrice de recherche au CNRS, en poste au centre d'études Européennes à Sciences Po Paris
- Franck Dhersin Maire de Téteghem Coudekerque-Village. Il est également vice Président de la Communauté Urbaine de Dunkerque, Culture et vice Président de la Région Hauts-de-France, Mobilités, Infrastructures de Transport, Ports.
La réunion européenne de dimanche à Calais se voulait une réponse à l’émotion provoquée par la mort de vingt-sept personnes, dix-sept hommes, sept femmes et trois adolescents qui tentaient de traverser le Channel pour gagner la Grande-Bretagne.
Les annonces finales ont mis l’accent sur une lutte accrue contre les passeurs mais aussi sur une action plus coordonnée des membres de l’Union européenne afin, selon le souhait d’Emmanuel Macron, de ne pas laisser la France seule dans un face à face stérile avec la Grande-Bretagne de Boris Johnson.
Car la hausse continue des traversées par petits bateaux ou par canots est due à la clôture chaque année plus stricte de l’entrée du Tunnel de la Manche et au souhait qui ne se dément pas de milliers de migrants de gagner le Royaume-Uni où se trouvent déjà leurs proches ou leur famille.
L’Europe est elle à la hauteur ?
Pour ce débat, Emmanuel Laurentin a le plaisir de recevoir Virginie Guiraudon, directrice de recherche au CNRS et au Centre d'études européennes de Sciences po, spécialiste de l’immigration, Franck Dhersin, maire de Téteghem Coudekerque-Village et vice-président de la Communauté urbaine de Dunkerque, Culture, ainsi que de la Région Hauts-de-France, Mobilités, Infrastructures de Transport, Ports, et enfin Sophie Djigo, philosophe de terrain, fondatrice du collectif MIGRACTION 59.
"Dans cette question des passages par la Manche, (…) dans ce "face-à-face stérile" entre la France et le Royaume-Uni, l'idée, c'est de dire "c'est pas la France contre le Royaume-Uni mais bien l'Union européenne contre le Royaume-Uni, ou du moins essayant de négocier avec le Royaume-Uni". Par ailleurs, c'est aussi une façon pour la France de se défausser de ses responsabilités pour les distribuer vers d'autres partenaires européens" Virginie Guiraudon
"Dire qu'il faille européaniser cette question, pourquoi pas. Sauf que, à partir du moment où l'on confie à l'Europe, on complexifie les choses parce qu'on est à 27. Dans ces pays européens, nous avons les Polonais, les Hongrois qui sont déjà, je dirais, des nationalistes durs, qui n'ont pas non plus notre conception des droits de l'Homme et de la façon dont on veut traiter les migrants" Franck Dhersin
"Sur la question de la politique européenne, je trouve toujours ça très bien de penser les choses à l'échelle européenne mais ça ne peut pas être le fruit de petits accommodements et de petits arrangements, la politique européenne, ça n'est pas là où ça nous arrange quand ça nous arrange" Sophie Djigo
L'équipe
- Production
- Collaboration
- Collaboration
- Collaboration
- Réalisation
- Production déléguée
- Collaboration