Après plusieurs jours de bras de fer avec Facebook, l'Australie a dû réviser sa loi sur la rémunération de la presse : le modèle contractuel entre la Big Tech et la presse va-t-il prévaloir définitivement sur un encadrement législatif ? Avec quelles conséquences sur sa liberté et sa diversité ?
- Nikos Smyrnaios maître de conférences en sciences de l'information et de la communication à l’Université de Toulouse 3.
- Pierre Louette PDG du groupe Les Échos, président de l'Apig, ex-directeur de l'AFP
- Johan Hufnagel
Pour beaucoup d’observateurs des médias, l’Australie s’était transformée depuis quelques semaines en village gaulois résistant à l’appétit sans fin des mastodontes du Net.
En effet, une loi devait obliger Google et Facebook à rémunérer les groupes de presse australiens, dont le premier d’entre eux, NewsCorp, détenu par le milliardaire Rupert Murdoch, pour les contenus de presse repris sur les plateformes.
Le gouvernement australien de Scott Morrison a résisté, fait plier Google dans un premier temps, Facebook a menacé de se retirer d’Australie, puis un accord a été trouvé.
Car ces temps-ci, en Australie comme en Europe, les groupes de presse cherchent à récupérer une partie des sommes publicitaires récoltées par les géants de la Silicon Valley. Ainsi, l’Alliance de la presse d’information générale a signé il y a quelques jours un accord pour trois ans avec Google. Mais les États et les groupes de médias, même internationaux, peuvent-ils encore résister à Google et Facebook ?
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