Qu'exprime le mouvement de colère en Guadeloupe ?

Route bloquée à l'aide de débris et de voitures brûlées dans la localité de La Boucan en Guadeloupe le 30 novembre 2021
Route bloquée à l'aide de débris et de voitures brûlées dans la localité de La Boucan en Guadeloupe le 30 novembre 2021 ©AFP - Christophe Archambault
Route bloquée à l'aide de débris et de voitures brûlées dans la localité de La Boucan en Guadeloupe le 30 novembre 2021 ©AFP - Christophe Archambault
Route bloquée à l'aide de débris et de voitures brûlées dans la localité de La Boucan en Guadeloupe le 30 novembre 2021 ©AFP - Christophe Archambault
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La visite, lundi, du ministre des Outre-Mer, S. Lecornu, en Guadeloupe ne semble pas avoir apaisé le mouvement des colères qui grossit depuis quelques semaines. Loin de concerner seulement la question vaccinale, les revendications sont multiples et surtout profondes. Comment apporter des solutions ?

Avec
  • Gaby Clavier Délégué syndical de l’UTS (l'Union des travailleurs de la santé) UGTG (Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe) au CHU de Pointe-à-Pitre
  • Marie-Luce Penchard Vice-présidente de la région Guadeloupe, ancienne ministre chargée de l'Outre-Mer
  • Patricia Braflan-Trobo Sociologue, consultante en management et enseignante en gestion des ressources humaines à l'université des Antilles

Depuis trois semaines, le mécontentement des habitants de la Guadeloupe, exprimé dès cet été et régulièrement entretenu depuis, s’est transformé en crise ouverte avec le gouvernement. 

L’obligation vaccinale imposée aux soignants en a été le déclencheur mais il a pris corps sur un ensemble de revendications plus anciennes, liées à la vie chère et au chômage des jeunes par exemple. 

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Des barrages nombreux sur les routes de l’île, des menaces vis-à-vis des soignants qui continuaient à joindre les structures de soins et, pour finir, des tirs sur les gendarmes mobiles ont fait monter la tension au point que la venue express du ministre des Outre-Mer n’a pas calmé la situation. Au lendemain de son retour en métropole, nous tentons de comprendre avec nos invités les sources de ces protestations, les raisons de leur poursuite et les réponses possibles. 

Pour ce débat, Emmanuel laurentin a le plaisir de recevoir Patricia Braflon-Trobo, sociologue, consultante en management et enseignante en gestion des ressources humaines à l'université des Antilles, Gaby Clavier, délégué syndical de l’UTS (l'Union des travailleurs de la santé) UGTG (Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe) au CHU de Pointe-à-Pitre et Marie-Luce Penchard, vice-présidente de la région Guadeloupe, ancienne ministre chargée de l'Outre-Mer.

"Moi, je n'accepterai jamais que des médecins, des infirmières et des kinésithérapeutes, des pompiers, qui sont payés puissent faire passer en comparution immédiate pour le refus de leur obligation vaccinale des jeunes qui sont en difficulté, je n'en démordrai pas" Patricia Braflon-Trobo

"Il ne s'agit pas d'un mouvement spontané mais d'un mouvement organisé, délibéré, qui part d'une réelle souffrance" Gaby Clavier

"Cette proposition d'autonomie de la Guadeloupe était, je trouve, maladroite, et je n'ai jamais entendu depuis le début de la crise le thème de "l'autonomie". Il semble que ça n'était vraiment pas le sujet" Marie-Luce Penchard

L'Invité(e) des Matins
43 min

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