

La commémoration officielle du bicentenaire de la mort de Napoléon en mai, précédée des 150 ans de la Commune, ravive les débats autour du récit de l'histoire nationale. Peut-on faire consensus dans une société aux mémoires plurielles ? Quels sont les enjeux symboliques, politiques, de tels actes ?
Nadia Hai (ministre chargée de la ville), Yves Bruley (Historien, vice-président de l'École Pratique des Hautes Études (EPHE) et directeur de France Mémoire.), Ludivine Bantigny (Maître de conférences en histoire contemporaine à l'Université de Rouen, chercheuse au Centre d'histoire de Sciences Po, membre de la rédaction de Vingtième Siècle).
On le sait: l’art de la commémoration est un art difficile. Et contrairement à ce que l’on peut penser, il l’a toujours été.
Commémorer la Révolution fut délicat jusqu’à 1889 et divisa encore une Nation partagée alors entre défenseurs d’une bonne Révolution, celle de la prise de la Bastille et de la fête de la Fédération, et d’une mauvaise, marquée par la Terreur. Commémorer le Front Populaire ne fut pas si simple, tant le souvenir des grandes grèves choquait certains jusqu’au cœur des années 1960.
Voilà pour les grands événements. Mais quand il s’agit des grands personnages, c’est encore plus délicat. Car aucune d’être elles ou aucun d’entre eux n’est un être parfait qui mériterait un hommage unanime.
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