

Présenté en campagne comme une mesure ambitieuse, le Pass Culture va enfin être généralisé. Quelle efficacité peut-on espérer, tandis que les jeunes et la culture ont été durement affectés par la crise ? Constitue-t-il un bouleversement des conceptions de la culture et des politiques culturelles ?
Nicolas Dubourg (Président du Syndicat national des Entreprises artistiques et culturelles (Syndeac), directeur du Théâtre la Vignette/université Paul-Valéry Montpellier), Emmanuel Ethis (Sociologue, recteur de la Région académique de Bretagne, vice-président du Haut Conseil de l’Éducation Artistique et Culturelle et professeur à l'Institut national supérieur de l’éducation artistique et culturelle (Inseac) du Cnam à Guingamp en Bretagne), Clémence Nioche (Animatrice-coordinatrice réseau de la Fédération régionale des Maisons des Jeunes et de la Culture d’Occitanie Pyrénées).
L’annonce il y a dix jours de la généralisation du Pass Culture, expérimenté depuis trois ans à tous les jeunes de 18 ans, est l’aboutissement d’une promesse de campagne d’Emmanuel Macron.
Mais ce Pass Culture est-il le même que celui, dénoncé comme consumériste, des débuts ? A-t-il évolué pour tenir compte des changements de pratiques culturelles mais aussi de la variété de revenus et de vision de la culture de « tous ces jeunes de 18 ans » qu’il vise ? N’iront-ils pas vers les stéréotypes culturels de leur génération, ce qui est le plus normal selon Roland Barthes ? Comment accompagner leurs choix ? Le faut-il d’ailleurs ?
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