Alors que la mort du président tchadien Idriss Déby entraîne une transition chaotique, la France voit l'un de ses principaux soutiens au Sahel remis en question. Cette crise révèle-t-elle la permanence des ressorts de la Françafrique ou bien accélère-t-elle au contraire leur délitement ?
- Sereine Mauborgne Députée Lrem du Var, co-rapporteure de la mission d'information sur l'opération Barkhane
- Amzat Boukari-Yabara Docteur du Centre d’études africaines de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), spécialiste du panafricanisme
- Marielle Debos Chercheuse à l'Institut des Sciences sociales du Politique et maître de conférences en sciences politiques à Paris-Nanterre
L’aller-retour à N’Djamena du président français pour les obsèques du président tchadien Idriss Deby a montré l’importance que ce pays tient dans le dispositif militaire français au Sahel. Mais elle a conduit hier à des manifestations dont un des slogans était « Macron, missionnaire de la Françafrique ».
Un slogan qui ravive les souvenirs de la présence militaire, politique et économique française dans la région, alors même que ce président n’a cessé de critiquer ce reste de notre colonisation, jusque dans l’entretien accordé aux journalistes Antoine Glaser et Pascal Airault pour leur livre " Le piège africain de Macron" qui vient de paraître chez Fayard.
Emmanuel Macron y dit entre autres que la Françafrique va passer car c’est générationnel, tandis qu’il accuse les Russes et les Turcs d’être des néocoloniaux au Sahel.
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