Au début de la pandémie, beaucoup ont déploré le manque de coordination à l'échelle européenne et certains ont vu dans cette crise la nécessité de construire une véritable Europe de la santé. La présidente de la Commission porte désormais ce vœu, mais quel périmètre, quelle réalité pour ce projet ?
- Gaël Coron Enseignant-chercheur à l’Ecole des Hautes études en santé publique, directeur de l'ouvrage "L’Europe de la santé" (Hygée éditions)
- Nathalie Colin-Oesterlé Députée européenne PPE (démocrates-Chrétiens)
- Bruno Palier directeur de recherche au CNRS, co-directeur du Laboratoire Interdisciplinaire d'évaluation des politiques publiques (LIEPP).
Dès le mois de mars, des citoyens européens se sont demandés pourquoi la gestion de la pandémie n’était pas prise en charge au niveau européen. On leur a répondu : "parce que cette politique n’est pas du ressort de l’Europe mais des Etats membres."
Ce qui n’est pas tout à fait vrai puisque l’Union est dotée de certaines institutions dans ce domaine comme un centre de prévention des maladies et une agence des médicaments.
Voilà qui n’est toutefois pas suffisant face à une épidémie de l’ampleur de celle que nous connaissons cette année et qui a poussé Commission et Parlement européens à imaginer, pendant l’été, une nouvelle politique de santé qui ne soit pas uniquement centrée sur l’achat massif de vaccins pour les Etats membres.
Cette politique va-t-elle suffisamment loin ? Rogne-t-elle la souveraineté sanitaire des États ? Faut-il la doter de moyens et de pouvoirs plus importants ?
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