Comment mange-t-on à l’hôpital ? Après la mort de cinq patients dans une maison de retraite en Haute Garonne le 4 avril dernier à la suite d’une intoxication alimentaire, nous avons voulu interroger la place de l’alimentation en milieu hospitalier.
- Frédéric Descrozaille député
- Eric Fontaine Professeur et médecin, spécialiste nutrition au CHU de Grenoble
- Anne-Françoise Gicquel présidente de l'ACEHF (Association Culinaire des Etablissements Hospitalier de France).
Comment mange-t-on à l’hôpital ? Sait-on que cela coûte en moyenne 3,73€ par jour (soit 1,60€ par repas) ? Après la mort de cinq patients dans une maison de retraite en Haute Garonne le 4 avril dernier, très probablement à la suite d’une intoxication alimentaire, nous avons voulu interroger la place de l’alimentation en milieu hospitalier. Les réglementations y sont très strictes, en particulier dans les Ehpad, compte tenu de la plus grande fragilité des personnes âgées, donc ce genre d’accident dramatique est heureusement très rare ; mais il nous rappelle qu’on peut les éviter, qu’au-delà des dangers bactériologiques il reste des problèmes de qualité et de quantité. Or, ce qu’on mange quand on est malade, comment on le mange et avec qui, tout cela compte dans la guérison. D’où l’expérimentation lancée ces jours-ci dans trois établissements nationaux, intitulée «Repas à l’hôpital » et qui a pour credo : mangez mieux pour guérir plus vite…
Frédéric Descrozaille, député LREM, à l'origine du projet "Repas à l'hôpital"
Il faut penser le repas comme une expérience émotionnelle globale. C'est le sens de l'expérimentation que nous mettons en place.
Eric Fontaine, médecin nutritionniste au CHU de Grenoble et fondateur du collectif de lutte contre la dénutrition
Il y a toujours de la pression financière, elle est majeure, il faut la relâcher. La nutrition à l’hôpital est un soin, mais actuellement le personnel médical ne peut pas l'assurer.
Trop de personnes souffrent de dénutrition dans les hôpitaux. Pour y remédier, il faut changer notre façon de penser: ne plus se dire qu'un malade doit manger comme une personne saine, faire attention au nombre de calories présentes sur les plateaux-repas, augmenter les coûts.
Anne-Françoise Gicquel, présidente de l'ACEHF (Association Culinaire des Etablissements Hospitalier de France)
Retrouver le plaisir de manger et voir le sourire sur le visage des patients, c'est fondamental.
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