

Le festival Omnivore se tient à la Mutualité à Paris pendant trois jours. Véritable promoteur d’un mouvement dit de "la jeune cuisine", Omnivore nous parle de ces cuisiniers qui cassent les codes et s’inscrivent dans les problématiques de leur temps. Cette année : la cuisine responsable.
Zoom sur "la jeune cuisine", mouvement porté par des cuisinières et des cuisiniers créatifs et audacieux, capables de briser les codes de leurs pères et d’en inventer de nouveaux, de mêler plaisir de la table et conscience des enjeux alimentaires contemporains. Cette jeune cuisine est promue depuis seize ans maintenant par une équipe de défricheurs avec à sa tête le porte-parole de toute une génération de chef(fes), qui a son site, sa revue et son festival. Voilà qui tombe bien, le festival commence aujourd’hui et dure trois jours...
Luc Dubanchet, fondateur d’ Omnivore :
L'idée de créer Omnivore m'est venue alors que j'étais critique culinaire, je n'avais que 29 ans. C'est né d'une frustration, d'une attente, d'une volonté de propulser le discours de la gastronomie du XXIe siècle. C'était en septembre 2003 et je sentais qu'il se passait quelque chose de différent, que l'on pouvait raconter la cuisine contemporaine autrement. Par exemple, nous avons un guide mais il n'a pas tant changé que cela, et nous ne notons pas les chefs. La constante volonté d'obtenir des étoiles peut détruire. Pour nous, la cuisine n'est pas un jeu vidéo où il faut compter les étoiles gagnées. L'important est ailleurs, il est de mettre le produit au centre de tout et de mettre en avant les chefs qui revendiquent ce retour au source. C'est ainsi que durant le festival Omnivore, on met en relation les chefs et certains agriculteurs, ceux qui n’ont pas les moyens de se faire connaître, pour créer des circuits courts. Et surtout, de sensibiliser le jeune public qui est très présent durant les 3 jours du festival à ce combat pour qu'ils portent eux aussi ce message.
Manon Fleury, cheffe du restaurant le Mermoz à Paris et qui interviendra au festival Omnivore lundi 11 mars à 10h, fait partie de cette nouvelle génération :
La cuisine est un sport de haut niveau, on ressent l'adrénaline ! et on doit toujours se remettre en question et rebondir après un échec : c'est ce que je dis toujours à mon équipe. Mais mon but n’est pas de gagner une étoile. Je trouve que cela donne une pression supplémentaire quand on cherche à en avoir une à tout prix. Je ne vois pas les choses ainsi. Pour moi, ce qui est important c'est le client : je me mets à sa place. Je me demande comment je pourrais leur faire remémorer un souvenir, une sensation. C’est cela que je recherche. Je trouve que l'esprit et les valeurs que portent Omnivore sont très importants. Il faut penser à tous les maillons de la chaîne, de l’agriculteur au chef. Il faut savoir donner une seconde vie au produit, penser aux gâchis, à nos déchets... là sont les enjeux de notre génération.
Pour aller plus loin :
Manon Fleury interviendra au festival Omnivore
lundi 11 mars à 10h.
Vous trouverez toute la programmation
ici !
En partenariat avec Alimentation Générale :

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