Quand l'hospitalité est dans l'assiette

Plats traditionnels du Pakistan, de la Syrie et de l'Afghanistan durant le "Refugee food festival" à Mytilene sur l'île de Lesbos le 20 juin 2018.
Plats traditionnels du Pakistan, de la Syrie et de l'Afghanistan durant le "Refugee food festival" à Mytilene sur l'île de Lesbos le 20 juin 2018.  ©AFP - © Anthi Pazianou
Plats traditionnels du Pakistan, de la Syrie et de l'Afghanistan durant le "Refugee food festival" à Mytilene sur l'île de Lesbos le 20 juin 2018. ©AFP - © Anthi Pazianou
Plats traditionnels du Pakistan, de la Syrie et de l'Afghanistan durant le "Refugee food festival" à Mytilene sur l'île de Lesbos le 20 juin 2018. ©AFP - © Anthi Pazianou
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A l'occasion du Refugee food festival, rencontre entre sa cofondatrice Marine Mandrila et Vanessa Kryceve, fondatrice de l'association "RECHO" ; coup de fil à deux chefs, Stéphane Jégo et Magda Gegenava !

Avec

Comment éviter de manger de la soupe au porc quand notre religion nous l’interdit, mais qu’on arrive de Syrie et qu’on est dans un centre d’accueil en France? En se tournant vers le Recho, une association qui propose aux réfugiés une cuisine gourmande et solidaire.

Comment trouver un travail quand on est cuisinier et qu’on arrive de loin ? En rejoignant l’équipe du Refugee Food Festival qui met à l’honneur des chefs étrangers dans des restaurants pour faire découvrir leur cuisine.

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Ces deux entreprises, parmi d’autres, sont des projets culinaires et solidaires qui partent de l’idée que la cuisine est un lien, voire un ciment entre les individus, qu’elle est un facteur d’intégration et un trait d’union entre les populations. Quand l’hospitalité est dans l’assiette et l’insertion dans la cuisine, c’est notre plat du jour...

Marine Mandrila, du Refugee Food Festival:

Tout est parti d'un voyage autour du monde en 2013 puis un deuxième en 2016. Avec Louis Martin, on a traversé dix-huit pays en allant systématiquement cuisiner et manger avec les gens qu'on rencontrait : on faisait le marché ensemble, on cuisinait ensemble, puis on partageait le repas ensemble. On avait l'intuition que ce serait via la découverte de la cuisine populaire qu'on allait apprendre des choses sur une famille, une ville, une région, un pays. C'est cette hospitalité ressentie qui a donné l'essence du Refugee Food Festival : à notre retour on a nous aussi voulu accueillir dignement les nouveaux arrivants en France. 

L'un des objectifs du RECHO et du Refugee Food Festival, c'est aussi de faire découvrir des saveurs, des produits, des cultures culinaires venus d'ailleurs. C’est aussi participer à préserver ces patrimoines culturels qui contribuent à enrichir nos sociétés d'accueil. La cuisine est par essence une histoire de migrations et on pense que c'est extrêmement important de donner une autre image de ces pays au travers de tous ces produits, de ces savoir-faire ancestraux qui sont transmis de génération en génération.

Vanessa Krycève, du RECHO:

Le RECHO vient du constat qu'en atelier de cuisine le côté "table" fédérait et permettait aux gens de se découvrir. On voulait voir comment notre expérience de restauratrices permettait de se questionner sur ce que signifie restaurer aujourd'hui, restaurer l'humain, restaurer le monde. 

Pour aller plus loin ... 

>>> Le Refugee Food Festival dont la 4ème édition se tient à Paris du 15 au 30 juin 2019.

>>> L'association le RECHO qui pour la première fois implante son action à Paris de manière pérenne dans le centre d’hébergement d’urgence Les Cinq Toits (51 boulevard Exelmans, Paris 16e). Inauguration le 26 juin !

>>> La Résidence, premier restaurant du Refugee Food Festival, installé au Ground Control. 

>>> Les cuistots migrateurs, premier traiteur de cuisines du monde qui emploie des cuisiniers réfugiés. 

>>> Chez Magda, restaurant de Magda Gegenava, à Stalingrad à Paris. 

>>> Le restaurant de Nabil Attar, à Orléans : Narenj.

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