

Visite de la Ferme urbaine de Saint-Denis, en compagnie d’Olivier Darné, fondateur du Parti poétique et de Zone sensible, et Caroline Robin, responsable d’exploitation des Fermes de Gally.
- Caroline Robin Responsable d'exploitation pour Les Fermes de Gally
- Olivier Darné Plasticien, apiculteur urbain
Les Bonnes choses sont de sortie pour visiter une ferme urbaine et pas n'importe laquelle puisqu'il s'agit de la dernière exploitation maraîchère du XIXe siècle, aux portes de Paris : la Ferme urbaine de Saint-Denis. Cette dernière abrite deux collectivités sur un même terrain de 4 hectares : la Ferme de Gally d'un côté, et Zone sensible, un centre d'art et de nourriture, de l'autre.
Caroline Robin, responsable d'exploitation pour Les Fermes de Gally au sein de la Ferme urbaine de Saint Denis.
Une famille de bretons, la famille Kersanté, est venue s'installer sur ces terres maraichères de la Plaine des vertus, en 1917. Trois générations se sont succédées depuis, jusqu'à René Kersanté, le dernier exploitant de cette endroit. La Plaine des vertus s'étend de Saint-Denis jusqu'à la Courneuve et il faut imaginer qu'à l'époque, cette terre était le lieu nourricier de Paris. Notre ferme urbaine est donc la seule exploitation qui a perduré jusqu'à aujourd'hui.

Nous produisons des variétés anciennes, pour montrer aux Dionysiens ce qui se faisait à l'époque. Nous avons aussi voulu faire un lieu ouvert au public, pour que chacun puisse venir découvrir la ferme urbaine, au travers, par exemple, d'ateliers de fabrication de pain, de beurre, de jus de pomme.
Olivier Darné, artiste, fondateur du collectif artistique Parti poétique et de Zone sensible au sein de la Ferme urbaine de Saint-Denis.
Lorsqu'on est un collectif artistique et que l'on reprend une ferme, on a des engagements : ceux d'être à la hauteur du métier, de maintenir cette tradition agricole et maraîchère. C'est un engagement intellectuel, moral et patrimonial. Ce qui nous intéresse particulièrement, c'est aussi de rester qui nous sommes, soit un collectif d'artistes. Donc ce qui va nous intéresser, c'est le champ des questions.

Nous sommes sur un terre de biodiversité culturelle, avec 150 nationalités différentes. On a par ailleurs une haute gastronomie qui ne semble pas vouloir franchir le périphérique : cela laisse entendre que la Seine-Saint-Denis n'est pas un territoire de nourriture. Or c'est un territoire d'hospitalité, de saveurs, de savoir-faire, qui ne sont pas assez valorisés. Nous imaginons donc le Cook, une sorte de laboratoire de cuisine mutualisé, où l'idée est de valoriser des gestes et des cuisines.
Pour aller plus loin :
- En savoir plus sur Les fermes de Gally, au sein de la Ferme urbaine de Saint-Denis.
- Le site du Parti poétique
- Plus d'informations sur "Récits-recettes"
- Dans le 93, la ferme “Zone sensible” cultive des légumes… et du lien social, We Demain, 26/08/2020
Le dessert au potiron
Une recette à retrouver dans Récits-recette
- 1 kg de potiron
- 75 g de sucre
- quelques raisons secs
- quelques abricots secs
- quelques rondelles de cédrat
1. Couper le potiron en petits morceaux. Mettre à cuire dans un large faitout avec le sucre et une petite quantité d'eau.
2. Ajouter des raisins secs, des abricots secs et du cédrat. Cuire environ 1h en rajoutant de l'eau si nécessaire. Puis laisser refroidir.
3. A la fin, quand c'est tout prêt, tu peux ajouter de la banane et du kiwi, ça donne un dessert génial
rediffusion de l'émission du 26 septembre 2021
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