Dépense, dette et déficits publics : Existe-il une exception française ?

La dette publique de la France augmente. Elle atteint 98,9 % du PIB  selon l'INSEE
La dette publique de la France augmente. Elle atteint 98,9 % du PIB  selon l'INSEE ©AFP - Richard Lewisohn
La dette publique de la France augmente. Elle atteint 98,9 % du PIB selon l'INSEE ©AFP - Richard Lewisohn
La dette publique de la France augmente. Elle atteint 98,9 % du PIB selon l'INSEE ©AFP - Richard Lewisohn
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La France cumule déficits et endettement sur longue période.

Les dépenses publiques atteignent 57 % du PIB en France, qui se retrouve au même niveau que la Finlande. Les pays de la zone euro ont pourtant réussi à baisser leur niveau de dépenses publiques de 48 à 47 % au cours des dernières années. Une dizaine de points de différence, c'est considérable !

La diminution de la dépense publique n'est donc pas impossible, mais elle est rendue singulièrement difficile en France du fait de l'importance des dépenses sociales à près de 25 % , contre moins de 20 % pour l'ensemble des pays européens.

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Parmi ces dépenses sociales, le chômage qui, en France, représente un coût plus élevé qu'ailleurs, d'environ 30 % supérieur à la moyenne européenne, et qui n'est pas vraiment stabilisé .

Et c'est ainsi que d'année en année, la France a plus de mal que ses voisins à faire reculer ses déficits au point d'être devenue l'exception en Europe : le seul Etat qui continue d'accumuler déficits et dettes en même temps.

Situation qui suscite des réactions multiples entre ceux qui redoutent des conséquences catastrophiques en cas de hausse des taux d'emprunt, ceux qui temporisent et ceux qui relativisent, persuadés qu'il n'existe aucun modèle de croissance vertueux, pas même l'Allemagne, quand bien même elle a réussi à faire baisser ses dépenses, sa dette et ses déficits en une décennie.