A toute vitesse 3/4 : "Tout va trop vite"

Mercredi 30 avril 2014

Avec

Jérôme Lèbre professeur de khâgne, membre du Collège international de philosophie

Par Géraldine Mosna-Savoye

Réalisation : Mydia Portis-Guérin

Lectures : Céline Monsarrat

Troisième temps aujourd’hui de notre semaine consacrée à celle qui se cache derrière nos "tout va trop vite", "tout va de plus en plus vite", ou encore "tout s'accélère".

Car si la vitesse est physique et métaphysique, comme nous l'a expliqué, lundi, le philosophe Elie During, car si elle peut aussi être une déesse pour tous les fous du volant, comme nous l'a montré le romancier et essayiste Jean-Philippe Domecq hier, et car si, enfin, elle est aussi le rouage d'une certaine écriture, comme Marie Gil l'évoquera demain pour nous, / la vitesse, avec un grand V et sans "s", est aussi pour certains... le diable ! Celui qui nous empêche de prendre le temps tout en nous clouant sur place, celui qui nous oblige à ne pas perdre une minute pour faire de plus en plus de choses en même temps.

Mais quelle est cette vitesse diabolique ? A quoi tient donc cette impression de peur ? Mais d'abord, pourquoi faudrait-il qu'il n'y ait qu'une vitesse, fascinante ou effrayante, divine ou diabolique, mais surtout abstraite, alors que nous vivons dans le temps, alors que nous vivons surtout de multiples expériences qui ne vont jamais à la même vitesse ?

Eclairage aujourd'hui sur l'impensée pluralité de la vitesse, en compagnie du philosophe Jérôme Lèbre .