

Cette émission s'interroge sur la comptabilité entre écologie et démocratie. Pouvons-nous vivre dans un modèle écologie fondé sur le bien commun ?
- Dominique Bourg Philosophe
Jamais nous n'avons autant parlé du climat, et pourtant nous ne cessons de nous poser la question : "comment en parler ?". Car les mots ont changé de sens. Aujourd'hui, la responsabilité humaine se pense à l'échelle globale, et le catastrophisme fait pâlir les plus scientifiques d'entre nous.
Les régimes démocratiques ont du mal à intégrer le souci du long terme, dans leur fonctionnement. La difficulté devient préoccupante à l'heure où les questions de l'environnement et du climat obligent à penser en des termes inédits, nos obligations vis à vis des générations futures. Cette difficulté, l'historien doit le souligner, n'a rien d'inédit. Il y a des raisons structurelles à cela, qui dérivent à l'évidence, de comportements déterminés par les rythmes électoraux et les impératifs sondagières.

Pour Dominique Bourg, il y a un problème structurel dans la démocratie, qui fait qu'elle n'est pas capable se s'emparer d'un problème comme l'écologie :
La démocratie a des difficultés à s'emparer des problèmes environnementaux. Si on regarde les problèmes environnementaux de 1870 à 1890, on a une population humaine qui augmente, tout comme les gaz à effet de serre, surtout chez les pays industriels et riches, l'Angleterre et les Etats-Unis. Ce sont les démocratie qui ont créé les problèmes environnementaux. Mais la difficulté de ces problèmes, c'est que nos sens ne peuvent pas les détecter. Grâce à nos démocraties, les sciences peuvent détecter ces problèmes. Dominique Bourg
Mais le problème est-elle celui de la nature très complexe, l'opacité du réchauffement climatique ? L' écologie est-elle un problème difficilement saisissable par les concitoyens parce que complexe ?
Nous autres humains, nous sommes des animaux. Ce qui nous fait réagir, c'est un danger immédiat, perceptible, qui ne nécessite pas une longue analyse. Si un mammouth déboule sur nous, on dégage. On ne réagit fortement à un problème que s'il est massif. C'est un trait anthropologique. Les grandes difficultés environnementales, on ne les voit pas. Il y a donc des gens qui peuvent déstabiliser ce que font les scientifiques, ce sont les "climato-sceptiques". Dominique Bourg
TEXTES :
- Pierre Rosanvallon , « Le souci du long terme » in D. Bourg et A. Papaux, Vers une société sobre et désirable ,( Puf 2010) p.151-162
- Thomas Hobbs , Leviathan
- Aldo Leopold , Almanach d’un comté des sables , 1949, (Flammarion 2000) p. 265
EXTRAITS :
- Fabius, président de la COP 21, 10/12/2014
INSTRUS
- Raymond Alessandrini , Repas de famille
- Philip Glass , New World
CHANSONS :
- Denis Lefdup , Ecoloscopie
- Jacques Hélian , Après la pluie, le beau temps
- Michael Jackson Earth song
Réécouter la lecture: Aldo Leopold , Almanach d’un comté des sables , 1949, (Flammarion 2000) p. 265 par Jean-Louis Jacopin
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La chronique "les 2 minutes papillon" de Géraldine Mosna-Savoye à propos du livre de Michel Malherbe * Alzheimer : la vie, la mort, la reconnaissance * paru aux éditions Vrin
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Par Adèle Van Reeth
Réalisation: Mydia Portis-Guérin
Lectures: Jean-Louis Jacopin
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