Claude François, l’art de la simplicité : épisode • 1/4 du podcast La chanson populaire

Claude François et ses claudettes
Claude François et ses claudettes ©Getty - James Andanson/Sygma
Claude François et ses claudettes ©Getty - James Andanson/Sygma
Claude François et ses claudettes ©Getty - James Andanson/Sygma
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Comment aborder et honorer cet art à sa juste mesure ?

Avec

"La sincérité de Claude François n'est pas fidélité à soi-même, c'est un l'engagement de l'artiste par rapport à la qualité de ce qu'il produit." Philippe Chevallier 

 Claude François n'écrivait pas ces chansons. Il s'entourait des meilleurs musiciens et adaptait les chansons des autres. Jusqu'où Claude François a-t-il poussé l'art de la reprise ? Cette manière de mettre un "effort illimité dans une forme limitée" (Philippe Chevallier), n'est-elle pas le fait d'un professionnel parvenu à la pleine maîtrise de son art ?
 

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Le texte du jour

Nous savions tout sur Claude François.  Enfin, nous connaissions tout de lui... sauf sa personne.  Il est petit, mince, pâle et blond ; il semble vivre sur les nerfs et se lance sur scène comme un cheval de rodéo dans l'arène. Chacun de ses refrains est ponctué de gestes frénétiques, de bonds désordonnés, de hurlements convulsifs. Il caracole, il transpire, il halète, il s'assied, il se relève et fouette sans relâche un public dont il exige en échange du don de sa personne la participation braillarde et enrouée. (…) Aux yeux du profane, néanmoins, il semble que des exhibitions de cette sorte soient uniquement destinées à contenter un parterre de badauds venus voir « en chair et en os » celui dont les couplets sont sur toutes les lèvres, venus satisfaire à l'Olympia le besoin infantile d'entendre pour la nième fois des chansons connues par cœur. Frénétiquement applaudis dès les premières syllabes, des succès tels que « Si j'avais un marteau » ou la « Ferme du bonheur » sont immédiatement repris au promenoir, et je défie qui ne les aurait pas déjà entendus sur disque d'en distinguer un seul mot, dans ce brouhaha essoufflé et mille fois amplifié par les micros. Sans le microsillon, Claude François n'existerait pas. Ils sont un certain nombre, de nos jours, à être dans ce cas.

Claude Sarraute, Le Monde (archives), « Claude François à l’Olympia », 1964 

Lectures cette semaine: Chantal Bronner

Extraits

Radioscopie sur France Inter, Claude François, Jacques Chancel, 10/07/1973

Cloclo, film de Florent Emilio-Siri (2012)

Références musicales

Claude François, Le Lundi au Soleil

Claude François, Comme d’habitude

Claude François, Joue quelque chose de simple 

Mix Chanson populaire et C’est la même chanson 

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