De l’enfer au paradis : épisode 1/4 du podcast La Divine comédie de Dante

Représentation symbolique de La Divine comédie de Dante par Domenico di Michelino (1417-1491)
Représentation symbolique de La Divine comédie de Dante par Domenico di Michelino (1417-1491) ©AFP - Immagina/Leemage
Représentation symbolique de La Divine comédie de Dante par Domenico di Michelino (1417-1491) ©AFP - Immagina/Leemage
Représentation symbolique de La Divine comédie de Dante par Domenico di Michelino (1417-1491) ©AFP - Immagina/Leemage
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Etes-vous prêts pour le plus effroyable des voyages ? A rencontrer le diable après avoir traversé les neuf cercles de l'enfer ?

Avec

La Divine comédie est l'œuvre de Dante la plus célèbre et l'un des plus importants témoignages de la civilisation médiévale. Cette oeuvre est considérée comme l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature.

Peut-on atteindre le bonheur en cette vie, à l'épreuve de la plus radicale déperdition de soi ? Vous ne le saurez qu'après une longue descente aux Enfers, et une non moins éprouvante ascension du Purgatoire - mais le chemin sera riche en enseignements, et vous fera peut-être entrevoir l'ordre secret de la création…là où vous vous attendiez le moins à le trouver. Didier Ottaviani nous en dit davantage dans ce premier volet du cycle consacré à la Divine Comédie.

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Le texte du jour

« Au milieu du chemin de notre vie,

je me retrouvai par une forêt obscure

car la voie droite était perdue.

Ah dire ce qu’elle était est chose dure

cette forêt féroce et âpre et forte

qui ranime la peur dans la pensée !

Elle est si amère que mort l’est à peine plus ;

mais pour parler du bien que j’y trouvai,

je dirai des autres choses que j’y ai vues.

Je ne sais pas bien redire comment j’y entrai,

tant j’étais plein de sommeil en ce point

où j’abandonnai la voie vraie.

Mais quand je fus venu au pied d’une colline

où finissait cette vallée

qui m’avait pénétré le cœur de peur,

Je regardai en haut et je vis ses épaules

vêtues déjà par les rayons de la planète

qui mène chacun droit par tous sentiers.

Alors la peur se tint un peu tranquille,

qui dans le lac du cœur m’avait duré

la nuit que je passai si plein de peine.

Et comme celui qui hors d’haleine,

sorti de la mer au rivage,

se retourne vers l’eau périlleuse et regarde,

Ainsi mon âme, qui fuyait encore,

se retourna pour regarder le pas

qui ne laissa jamais personne en vie. »

Dante, La Divine comédie « L’enfer » chant I vers 1-27 (Flammarion, 1985) Trad. Jacqueline Risset

Lectures

- Dante, La Divine comédie « L’enfer » chant I vers 1-27 (Flammarion, 1985) Trad. Jacqueline Risset

- Dante, La Divine comédie « Purgatoire » XVII 18-33 trad. Didier Ottaviani dans L’esprit Pèlerin (Points, 2016)

Lectures cette semaine: Georges Claisse

Extraits

- Archive : Giogio Agamben (France Culture, émission « A voix nue » 13/01/1998)

- Archive : Jacqueline Risset (France Culture, émission « Hors-champs » 29/03/2010)

Références musicales

- Rossini, Faro come colui che piange e dice

- The Divine comedy, The dog and the Horses

- Liszt, Eine symphonie zu Dantes

- Liszt, Etude d’exécution transcendente: vision

- Liszt, Csardas macabre

- Liszt, Totentanz

- Liszt, Années de pèlerinage : les jeux d’eau à la villa d’Este

- Liszt, Les préludes

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