Des sciences cognitives à la salle de classe : épisode 1/4 du podcast Pour une autre école

Le kid's Lab
Le kid's Lab - Ghislaine Dehaene
Le kid's Lab - Ghislaine Dehaene
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Comment faire dialoguer les sciences cognitives avec les sciences de l'éducation?

Avec

Stanislas Dehaene est docteur en psychologie cognitive. Ses recherches visent à élucider les bases cérébrales des opérations les plus fondamentales du cerveau humain : lecture, calcul, raisonnement, prise de conscience. Il va nous expliquer aujourd’hui sa démarche qui vise à un enseignement structuré et cohérent- parce que le cerveau de l’enfant est structuré depuis la naissance – et l’école doit fournir à ce « super-ordinateur » un environnement enrichi, un enseignement structuré et exigeant, tout en étant accueillante, généreuse et tolérante à l’erreur.

Le texte du jour

« Je désire que vous considériez (…) que toutes les fonctions que j’ai attribuées à cette machine, comme la digestion des viandes, le battement du cœur et des artères, la nourriture et la croissance des membres, la respiration, la veille et le sommeil ; la réception de la lumière, des sons, des odeurs, des goûts, de la chaleur, et de telles autres qualités dans les organes des sens extérieurs ; l’impression de leurs idées dans l’organe du sens commun et de l’imagination ; la rétention ou l’empreinte de ces idées dans la mémoire ; les mouvements intérieurs des appétits et des passions ; et, enfin, les mouvements extérieurs de tous les membres, qui suivent si à propos tant des actions des objets qui se présentent aux sens que des passions et des impressions qui se rencontrent dans la mémoire, qu’ils imitent le plus parfaitement qu’il est possible ceux d’un vrai homme ; je désire, dis-je, que vous considériez que ces fonctions suivent tout naturellement en cette machine de la seule disposition de ses organes, ni plus ni moins que font les mouvements d’une horloge, ou autre automate, de celle de ses contrepoids et de ses roues ; en sorte qu’il ne faut point, à leur occasion, concevoir en elle aucune autre âme végétative ni sensitive, ni aucun autre principe de mouvement et de vie, que son sang et ses esprits agités par la chaleur du feu qui brûle continuellement dans son cœur, et qui n’est point d’autre nature que tous les feux qui sont dans les corps inanimés. »

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Descartes, Traité de l’Homme, Partie Philosophique, 1662, p.44.

Lectures cette semaine par Anne Brissier

Extraits

- La Gloire de mon père, film d’Yves Robert (1990)

- Le péril jeune, film de Cédric Klapisch (1994)

Références musicales

- John Zorn, Miramar (for Terry Riley)

- Pierre Henry, Continuo 2ème partie

- Bourvil, Bonjour Mr le maître d’école

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