

"Cruauté", "Volonté de puissance", "Nazisme", "Lou Andréas-Salomé", ou encore "Danse", "Bouddhisme", "Musique", et même "Christophe Colomb"... autant d'entrées que vous pouvez découvrir en ouvrant ce Dictionnaire Nietzsche !
Dorian Astor (philosophe et germaniste, spécialiste de Nietzsche).
Plus de 400 entrées et une trentaine de contributeurs pour envelopper tous les concepts, les lieux, les textes, les proches et les ennemis... mais a-t-on jamais fait le tour d'une telle oeuvre ? Comment faire le dictionnaire d'un philosophe si rebelle au système en tout en genre ?
Le texte du jour
"La chance de mon existence, voire ce qu’elle a d’unique, tient à sa destinée : pour l’exprimer sous forme d’énigme, je suis déjà mort en la personne de mon père ; dans celle de ma mère, je vis encore et je vieillis. Cette double origine, en quelque sorte au premier et au dernier barreau de l’échelle de la vie, à la fois décadent et commencement, voilà qui, mieux que tout, explique cette neutralité, cette absence de parti pris à l’égard du problème de la vie dans son ensemble qui me caractérise peut-être. Je possède, pour les signes de montée et de déclin, un flair plus sensible que quiconque ait jamais eu, je suis là-dessus le maître par excellence, - je connais les deux, je suis les deux. – Mon père est mort à trente-six ans : il était frêle, gentil et morbide, comme un être d’emblée destiné à passer, - plus un aimable souvenir de la vie que la vie même. A l’âge même où sa vie déclina, la mienne déclina aussi : c’est dans trente-sixième année que j’ai atteint l’étiage de ma vitalité – je vivais encore, mais sans toutefois y voir à trois pas devant moi."
Nietzsche, Ecce Homo, « Pourquoi je suis sage », 1 (1888), Traduction d’Eric Blondel, Editions Flammarion 1992, p. 1209
Références musicales
- Wagner, Tristan et Isolde, prélude
- Wagner, Parsifal
- Nietzsche, Gern und Gerner

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