

Comment penser le jour d'après ? En discutant un philosophe qui est aussi un homme politique, Vincent Peillon. L'élection présidentielle amène des questions plus philosophiques qu'il n'y paraît : celle de l'imprévisible, de l'action politique dans la contingence historique, de la conflictualité...
- Vincent Peillon Philosophe et homme politique
Et la politique est-elle un art des moyens plutôt que des fins ? Peut-on garder espoir quand tout semble en ruine ?
Texte du jour : Maurice Merleau-Ponty, Signes (préface), Gallimard, 1960
« Tout ce qu’on croyait pensé et bien pensé - la liberté et les pouvoirs, le citoyen contre les pouvoirs, l’héroïsme du citoyen, l’humanisme libéral - la démocratie formelle et la réelle, qui la supprime et la réalise, l’héroïsme et l’humanisme révolutionnaires - tout cela est en ruine. Là-dessus, nous sommes pris de scrupules, nous nous reprochons d’en parler tri froidement. Mais attention. Ce que nous appelons désordre et ruine, d’autres, plus jeunes, le vivent comme naturel et peut-être vont-ils avec ingénuité le dominer justement parce qu’ils ne cherchent plus leurs références où nous les prenions. Dans le fracas des démolitions, bien des passions moroses, bien des hypocrisies ou des folies, bien des dilemmes faux disparaissent aussi. Qui l’aurait espéré il y a dix ans ? Peut-être sommes-nous à un de ces moments où l’histoire passe outre. Nous sommes assourdis par les événements français ou les épisodes bruyants de la diplomatie. Mais, au-dessous du bruit, un silence se fait, une attente. Pourquoi ne serait-ce pas un espoir? »
Références musicales
- Les rois de la Suède, Socialisme
- Yokota, Circular
- Bach, Suite n°4
- Janelle Monae, Mr Président

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