La marche : une expérience paradoxale de liberté

Pourquoi la randonnée se développe-t-elle dans nos sociétés ? Comment le nomadisme est-il devenu l'une des plus puissantes idéologies de la globalisation ?
Pourquoi la randonnée se développe-t-elle dans nos sociétés ? Comment le nomadisme est-il devenu l'une des plus puissantes idéologies de la globalisation ? ©Getty - 	Andrew Nguyen / EyeEm
Pourquoi la randonnée se développe-t-elle dans nos sociétés ? Comment le nomadisme est-il devenu l'une des plus puissantes idéologies de la globalisation ? ©Getty - Andrew Nguyen / EyeEm
Pourquoi la randonnée se développe-t-elle dans nos sociétés ? Comment le nomadisme est-il devenu l'une des plus puissantes idéologies de la globalisation ? ©Getty - Andrew Nguyen / EyeEm
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Si mettre un pied devant l'autre est un jeu d'enfant, la marche est bien plus que la répétition machinale d'un geste anodin : une expérience de la liberté, un apprentissage de la lenteur, un goût de la solitude et de la rêverie, une infusion du corps dans l'espace...

Avec
  • Frédéric Gros Philosophe, essayiste, professeur de pensée politique à Sciences-po Paris

Aujourd’hui, pour ce deuxième temps de notre semaine sur les contraintes, nous avons déplacé nos micros à Saint-Emilion, ville qui accueille chaque année le festival Philosophia qui allie mieux que nulle part ailleurs le vin et la philosophie, et nous sommes partis en balade en compagnie de Frédéric Gros , dont le livre, Marcher, une philosophie , affirme que le secret du génie philosophique se trouve dans la faculté de marcher seul, des heures durant, vers l’Ouest ou au sommet des montagnes…

En savoir plus : Un historien en marche
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Sans contraintes, la liberté ne serait qu’un mot vide dont l’expérience serait aussi décevante qu’angoissante. Encore faut-il savoir jouer avec ces contraintes, savoir les saisir pour mieux leur tordre le cou, ou s’en tenir à distance afin d’en admirer la beauté.

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Hier, Vincent Delecroix  s’est demandé s’il fallait croire en la liberté, à partir de deux conceptions apparemment opposées de la liberté, celle de Kant, et celle de Spinoza. Demain, le psychanalyste Paul Denis  viendra s’interroger sur la figure du pervers, celui qui défie la loi symbolique mieux que quiconque, et jeudi, le sociologue Albert Ogien  nous rappellera la nécessité de la désobéissance civile quand la loi s’inscrit contre l’intérêt des citoyens.

Par Adèle Van Reeth

Réalisation : Somany Na

Lectures : Marina Moncade

Emission enregistrée dans le cadre du festival "Philosophia" à Saint-Emilion

Références musicales:

- Mozart , La marche turque

- Bonobo , "Walk in_the_sky

-Alberic Magnard , « Promenades op 7 pour piano »

- Lou Reed , « Walk on the wild side »

- Jean-Louis Murat , « Cours dire aux hommes faibles »