

Le cinéma est le lieu-même où une pensée du corps est mise en scène : que nous dit alors la gifle au cinéma ? Ou que dit-elle du cinéma ? De la relation entre réalisateur et actrice, acteur ? Celui qui gifle semble vouloir faire taire une monstruosité, est-elle pourtant plutôt en lui ?
- Hélène Frappat écrivaine, traductrice et critique de cinéma
Entre la claque sur la joue et le clap du cinéma, il y a peut-être plus qu’une similitude sonore. La gifle est un geste et un son, c’est aussi un élément narratif qui fait basculer une intrigue…
Qui est giflé quand un acteur –et c’est plus souvent une actrice- reçoit un coup ?
Faut-il faire semblant de gifler le corps de l’acteur ?
La gifle au cinéma nous en dit long sur notre propre rapport aux coups et à ce que Hegel nomme la fixité de l’être que la gifle vient bousculer.
Voyage cinématographique avec La Gifle de Pinoteau, A nos amours de Pialat, L’Exorciste de Friedkin, Les Oiseaux, de Hitchcock, et La nuit au musée, de Shawn Levy.
L'invitée du jour :
Hélène Frappat, écrivaine et critique de cinéma
Texte lu par Bernard Gabay :
- Hegel, Phénoménologie de l’Esprit, Chapitre V. Certitude et vérité de la raison, 1. La raison observante, c. Observation de la relation de la conscience de soi à son effectivité immédiate. Physiognomonie et phrénologie, éditions GF, traduction de Jean-Pierre Lefebvre
Sons diffusés :
- Mix de début d'émission avec un extrait du film La grande vadrouille de Gérard Oury (1966) ; chanson de Renaud, Laisse Béton ; extrait du film Série noire d’Alain Corneau (1979), chanson de MC Jean Gab’1, Laisse Béton
- Archive de Claude Pinoteau, dans Comme au cinéma, France 2, 18 octobre 2005
- Extrait de La Gifle, de Claude Pinoteau, 1974
- Extraits de A nos amours, de Maurice Pialat, 1983
- Extrait de L’Exorciste, de William Friedkin, 1974
- Extrait des Oiseaux, d’Alfred Hitchcock, 1963
- Extrait de La nuit au musée, de Shawn Levy, 2006
L'équipe
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