Les forçats de l’absolu (3/4) : Gustave Flaubert

Portrait de Gustave Flaubert (1821-1880) par Pierre François Eugène Giraud. Musée de l'Histoire de France, Château de Versailles.
Portrait de Gustave Flaubert (1821-1880) par Pierre François Eugène Giraud. Musée de l'Histoire de France, Château de Versailles.  ©Getty - Fine Art Images/Heritage Images
Portrait de Gustave Flaubert (1821-1880) par Pierre François Eugène Giraud. Musée de l'Histoire de France, Château de Versailles. ©Getty - Fine Art Images/Heritage Images
Portrait de Gustave Flaubert (1821-1880) par Pierre François Eugène Giraud. Musée de l'Histoire de France, Château de Versailles. ©Getty - Fine Art Images/Heritage Images
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Troisième volet d'une série de quatre émissions consacrées aux forçats de l'absolu : aujourd'hui Adèle Van Reeth nous propose de parler de Gustave Flaubert. Elle s'entretient avec Pierre-Marc de Biasi, directeur de recherche au CNRS.

Avec

Troisième temps de notre semaine consacrée aux forçats de l'absolu.
"Et Frédéric, béant, reconnut Sénécal." Pourquoi cette phrase est-elle si belle ?
Parce que la prose doit faire rêver, telle une partition de musique ? Parce que c'est un des rares alexandrins chez Flaubert ?
Peut-être que Flaubert nous donne lui même la réponse : "Que je crève comme un chien, plutôt que de hâter d'une seconde ma phrase qui n'est pas mûre." La recherche flaubertienne de l'absolu, ce matin en compagnie de Pierre-Marc de Biasi.

Il y a d'un côté l'écrivain mode, celui pour qui l'essentiel c'est d'attirer l'attention, d'être connu, et puis il y a cet écrivain qui cherche tout autre chose, c'est-à-dire qui cherche à faire du roman une œuvre d'art à part, Flaubert, et qui sent qu'il ne pourra le faire que contre tout un tas de sacrifices et dans un cadre qui est totalement différent. C'est une prise de conscience qui est articulée à une idée qu'écrire c'est un verbe intransitif : on n'écrit pas quelque chose, on écrit. C'est un engagement. Flaubert est l'un des premiers à avoir utilisé le mot écrire sous cette forme. Pierre-Marc de Biasi

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Lectures :

  • *Lettre à Maxime Du Camp du * 26 juin 18 52  (Le livre de chevet , ORTF, 16/10/1967, lu par Armand Salacrou, auteur dramatique français, licencié en philosophie et en droit [1899-1989])
  • *Lettre à Georges Sand du * 27 novembre  1866 (Le livre de chevet , ORTF, 16/10/1967, lu par Armand Salacrou)
  • Gustave Flaubert , L’Education sentimentale , III, 5, 1869, dans Œuvres , II, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1952, pp.447-448
  • *Lettre * *à Louise Colet du * 16 janvier 18 52  (La Bêtise, L'art et la vie de Gustave Flaubert , France culture, 15/04/1991) – lu par François Périer
  • Gustave Flaubert , Salammbô , 1862, dans Œuvres ¸ I, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1951, p.709
  • Gustave Flaubert , *Lettre à Louise Colet du * 22 juillet 18 52 , dans Correspondance , II, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1980, pp.135-137

Extrait :

  • Raymond Queneau sur le travail et l'inspiration de Flaubert (Parler en prose et le savoir,  22/12/1953 Producteur Robert Mallet, RTF)

Instrus :

  • Frédéric Chopin , Valse en Ré bémol Majeur
  • Frédéric Chopin , Mazurka en sol mineur op 67 n°2
  • Frédéric Chopin , Nocturne n°4 en fa majeur op 15 n°1
  • Mozart , L’enlèvement au sérail , Ouverture

Chansons :

  • Guiseppe Verdi , La Traviata (Acte II)
  • Gaetano Donizetti , Linda de Chamonix, luce di quest anima : Air de Linda

Et les "2 minutes papillon" de Géraldine Mosna-Savoye à propos du livre de Francesco Paolo Adorno, Faut-il se soucier du care ? paru aux éditions de l'Olivier.

Faut-il se soucier du care ?
Faut-il se soucier du care ?

Par Adèle Van Reeth

Réalisation: Mydia Portis-Guérin

Lectures: Marianne Basler

L'équipe