

Pamela Lyndon Travers publie son deuxième roman en 1934, et il connaît un succès international... Son titre ? "Mary Poppins". Il faudra presque vingt ans pour que Walt Disney trouve les mots pour la convaincre d'adapter à l'écran les aventures de la gouvernante de choc...
- Fanny Beuré docteure en études cinématographiques, chargée de cours aux Universités Paris Nanterre et Paris Diderot
- Thierry Beauchamp traducteur de l'anglais et amateur de littératures oubliées
Première diffusion de cette émission le 20/02/2020, et première diffusion du Journal de la philo de Géraldine Mosna-Savoye, en fin d'émission, le 20/02/2020, à réécouter ici :
Les invités du jour :
- Fanny Beuré, docteure en études cinématographiques, chargée de cours aux Universités Paris Nanterre et Paris Diderot
- Thierry Beauchamp, traducteur et connaisseur de l'oeuvre de Pamela L. Travers
Disney, cinéma vulgaire ?
Pamela Lyndon Travers avait un problème avec Walt Disney, c'est pour ça qu'il a mis trente ans à obtenir les droits. Je pense vraiment que c'était une affaire d'argent pour elle. Ça lui a permis de changer littéralement de vie, mais elle a voulu avoir un contrôle sur l'adaptation du film parce qu'elle trouvait que les productions Walt Disney étaient vulgaires, qu'elles tiraient vers le bas son histoire. Il ne faut pas oublier qu'elle était née en 1899, issue d'un milieu déclassé mais très bourgeois, qu'elle avait une très haute idée de son travail, qu'elle se piquait d'ésotérisme, de toute sorte de mythologie... Pour elle, l'industrie du cinéma, c'était l'industrie de la vulgarité.
Thierry BeauchampPublicité
Mary Poppins et la fin de la période classique des comédies musicales
Chronologiquement, Mary Poppins arrive à la toute fin de la période classique de la comédie musicale, en 1964. C'est une comédie musicale qu'on dit intégrée : ce n'est pas une comédie musicale qui se déroule dans l'univers du spectacle, mais une comédie musicale qui se déroule dans un univers tout à fait réaliste, nonobstant, bien sûr, toute la magie qu'elle va apporter. Mais les numéros musicaux ne sont pas des répétitions ni des spectacle mais des moments qui vont faire avancer l'action, qui vont faire progresser les personnages dans leur quête, dans leur connaissance mutuelle et aussi dans leur cheminement.
Fanny Beuré
Les comédies musicales ou la conversation à la joie de vivre
Mary Poppins est une nounou et un peu plus qu'une nounou parce qu'elle fait des choses extraordinaires, emmène les enfants dans des contrées fantastiques où elle leur apprend des mots totalement saugrenus, et Mister Banks y est réticent, il emploie à plusieurs reprises le terme de "non-sens". Mary Poppins propose un monde que lui ne veut pas voir, et finalement, auquel il sera converti. C'est quelque chose d'hyper classique dans la comédie musicale, on pourrait presque dire que toutes les comédies musicales sont des histoires de conversion à ce qu'on peut appeler l'esprit de l'entertainment, cette joie de vivre qui est si particulière à ce genre.
Fanny Beuré
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