- Mariane Bury
C'est l'oeuvre d'un homme bestiaire à qui pourtant rien de ce qui est humain n'est étranger, de l'adultère à la perforation florale, en passant par le viol, le racisme, l'infanticide, la folie, la lâcheté, la peur, l'avortement, la prostitution, le bonheur, la solitude, l'inceste, les difficultés pathétiques, la misère conjugale, l'héritage, le déshonneur, les décorations, la guerre, la paranoïa, la schizophrénie, le corps déformé des femmes enceintes, les petits arrangements entre amis ou les cruautés faites aux animaux... « Je jouis de tout, à la façon d'un animal. J'aime le ciel comme un oiseau, les forêts comme un loup rôdeur, les rochers comme un chamois, l'herbe profonde pour m'y rouler, pour y courir comme un cheval, et l'eau limpide pour y nager comme un poisson. » Aux antipodes des écrivains ou des philosophes qui affirment la supériorité de l'homme sur le règne naturel, l'Animal Guy de Maupassant, cette « machine à sentir et à jouir », s'abandonne littéralement aux rythmes de la nature qui le traverse et le constitue : avec les femmes, c'est un lapin, quand vient la nuit, c'est une chouette, quand il écrit, c'est un caméléon : « Je ne crois pas à l'analyse, mais je crois à la sensation. Toutes les fois que j'ai bien peint un homme, c'est que je l'ai été une minute »...
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