Mélanie Klein (1882-1960) est la fondatrice de la psychanalyse des enfants. Pour elle, en opposition à sa consoeur Anna Freud, l'enfant, dès la naissance, est habité par des fantasmes angoissants. Y a-t-il une vie langagière du bébé avant qu’il ne parle ? Un surmoi précoce ?
- Julia Kristeva Écrivaine, psychanalyste, linguiste
L'invitée du jour :
Julia Kristeva, écrivaine, psychanalyste, membre de l’Institut universitaire de France, professeure émérite à l’Université Paris Diderot-Paris 7 où elle a dirigé l’Ecole doctorale « Langue, littérature, image » et le Centre Roland Barthes
L’enfant, un être habité par la destructivité
Mélanie Klein tient au langage, au fait qu’il y a des symboles dans la vie. Pour elle, le meurtre de la mère n’est pas nihiliste, mais libère l’homme de la dernière entrave, l’emprise maternelle, et lui permet de se dresser contre Dieu : tuer la mère est un acte déicide, dit-elle. Klein est la fondatrice de la psychanalyse des enfants, elle s’est attaquée non pas à la relation de l’enfant au père, à l’Œdipe de Freud, mais s'est emparée de l’idée de la destructivité qui nous habite, de l’angoisse de mort, et la capacité de la donner, mais elle la pose au début de la vie. Elle pense que dès la naissance, l’enfant est habité par cette destructivité qui consiste à s’intéresser à l’autre, non pas par la portée du désir comme disait Freud, mais sur la portée de l’angoisse.
Julia KristevaPublicité
Textes lus par Hélène Lausseur :
- Extrait du Colloque sur l'analyse des enfants, de Mélanie Klein, 1927, dans Essais de psychanalyse (1921-1945), éditions Payot
- Extrait sur l'importance de la formation du symbole dans le développement du Moi, de Mélanie Klein, 1930, dans Essais de psychanalyse (1921-1945), éditions Payot
Sons diffusés :
- Extrait des Choéphores, de la trilogie L'Orestie d'Eschyle, interprété par Silvia Monfort et Denis Manuel, 14/10/1966
- Chanson de Luis Mariano, Maman la plus belle femme du monde
- Extrait du film Allô maman, ici bébé, de Amy Heckerling, 1989
- Extrait de Mon voisin Totoro, de Hayao Miazaki, 1988, studio Ghibli
- Lecture du Temps retrouvé, septième et dernier tome de A la recherche du temps perdu, de Marcel Proust, lu par Denis Podalydès, éditions Thélème
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