En 1976, François Truffaut tourne "L’Homme qui aimait les femmes". Charles Denner y incarne un homme passionné par les femmes, comme l'était Truffaut lui-même. Est-il devenu cinéaste pour percer le mystère féminin ? Peut-on voir le film comme un témoignage sur les relations homme-femme à l'époque ?
Eric Neuhoff (journaliste au Figaro, critique au Masque et la plume sur France Inter, écrivain).
Les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tous sens, lui donnant son équilibre et son harmonie.
François Truffaut
L'invité du jour :
Eric Neuhoff, journaliste au Figaro, critique au Masque et la plume sur France Inter, écrivain
Truffaut, cinéaste à défaut ?
Truffaut croyait au cinéma, il le mettait aussi haut que la littérature. Il faisait partie de cette génération de metteurs en scène qui faisaient des films parce qu’ils n’arrivaient pas à écrire des romans, ça se sent dans ses longs-métrages parce que le livre est toujours un invité majeur, et les voix-off, les extraits, tout ça redonnait du piquant aux films. Après sa mort, on a publié sa correspondance et on a vu quel écrivain pouvait être Truffaut.
Eric Neuhoff
Texte lu par Noémie Lvovsky :
- Extrait de la Critique de François Truffaut publiée en 1958 sur le film d’Otto Preminger, Bonjour Tristesse. Texte issu du livre Les films de ma vie, de François Truffaut, 1975, éditions Flammarion
Sons diffusés :
- Chanson de Juliette Greco, Bonjour Tristesse (paroles d'Arthur Laurents et musique de Georges Auric)
- Extraits de L'Homme qui aimait les femmes, de François Truffaut, 1977
- Chanson de fin d'émission : Velvet Underground, Femme Fatale
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