Comment la pièce d'Eschyle, dans laquelle Prométhée est enchaîné à son rocher, le foie dévoré par un aigle, raconte-t-elle l'histoire de notre humanité et la naissance de notre conscience politique ?
- Olivier Py Metteur en scène, Directeur du Théâtre du Châtelet
Qui est Prométhée, ce Titan qui apporte la liberté aux hommes, mais qui ne peut se libérer lui-même ? Et pourquoi aime-t-il tant les hommes ?
Pourquoi, parmi tous les éléments à sa disposition, parmi toutes les armes et les outils qu'il pouvait usurper aux dieux, a-t-il volé le feu pour le donner aux hommes ?
Et pourquoi Zeus ne lui pardonne-t-il pas ce crime ?
L'invité du jour :
Olivier Py, directeur du festival d’Avignon, homme de théâtre, auteur de la mise en scène de Prométhée enchaîné, d'Eschyle en 2016 au festival d'Avignon
Formuler la tragédie de notre destin
On a du mal à comprendre ce que peut être la liberté pour un Grec parce que nous avons eu deux mille ans de liberté chrétienne. Chez Eschyle, cette liberté va être bornée, définie, limitée : on ne résurecte pas les morts… Mais Eschyle demande le droit de dire quelque chose sur cette mort inéxorable. D’accord, on m’amène à l’abbatoir, mais j’aurai le droit de gueuler ! C’est cela que Prométhée nous apporte, cette liberté de pouvoir formuler la tragédie de notre destin.
Olivier Py
Sons diffusés :
- Archive de Gaston Bachelard, dans Arts et littérature, la poésie et les éléments, le feu, 29 novembre 1952
- Chanson de Jimi Hendrix, Fire
- Extraits de Prométhée enchaîné, texte d’Eschyle traduit et adapté et mis en scène par Olivier Py dans le cadre du festival d’Avignon 2016, avec Philippe Girard, Frédéric Le Sacripan et Mireille Herbstmeyer
D'abord un extrait de la répétition générale à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon (festival d’Avignon) puis représentation en intérieur à Vedène (festival d’Avignon) - Adèle van Reeth lit un extrait de Karl Marx, Différence de la philosophie de Démocrite et Épicure, 184 (avec une musique de Gavin Bryars, Concerto pour quintette de percussions, album Gavin Bryars - New York et oeuvres avec percussions)
- Musique de fin : Schubert, Prometheus D674 - Benjamin Britten (piano) et Dietrich Fischer-Dieskau (Baryton)
L'équipe
- Production
- Collaboration
- Collaboration
- Collaboration
- Réalisation
- Production déléguée
- Collaboration