

Au 12ème siècle à Cordoue, Averroès est juge et médecin, et sa pensée s'élabore dans cette double pratique. Il fut l'un des pères de la philosophie occidentale : toujours guidé par la volonté et la pratique et du savoir, il transmit la philosophie grecque dans le monde arabo-musulman...
- Ali Benmakhlouf philosophe, professeur à l'université Mohammed VI polytechnique à Ben Guerir au Maroc, professeur émérite de l'université de Paris-Est-Créteil et membre honoraire de l'institut universitaire de France
Ibn Rochd de Cordoue est connu en Occident sous son nom latinisé d'Averroès.
Né à Cordoue en Espagne en 1126, il est initié très tôt par son père à la jurisprudence et à la théologie. Par la suite, il étudie la philosophie, la médecine, l'astrologie, la physique et les mathématiques.
Il consacre sa vie et son oeuvre à celle du philosophe grec Aristote. La pensée qu'il construit entraîne des débats houleux au sein du monde chrétien, il trouve autant de disciples que de fervents opposants.
L'invité du jour :
Ali Benmakhlouf, professeur de philosophie à l'université Paris Est Créteil et membre senior de l'Institut universitaire de France, membre titulaire de l’Académie Nationale de Pharmacie
Aristote le divin
Il y a une concomitance entre l’aristotélisme arabe et les traductions du texte grec d’Aristote par Guillaume de Moerbeke. Disposer des traductions du grec en même que la découverte des commentaires arabes est inédit dans la transmission du savoir. Pour Averroès, Aristote, auquel il a consacré tant de commentaires, était un homme de nature divine !
Ali Benmakhlouf
Une pratique de la philosophie sous le signe de la justice
Le grand-père d’Averroès était un très grand juge, il a laissé une oeuvre magistrale. Déjà chez lui, la charia, la loi inspirée des textes scripturaires, est d’abord une volonté de savoir : la volonté de savoir était hissée au stade de principe de législation. C’est ainsi qu’on va justifier la pratique de la philosophie chez son petit-fils : Averroès…
Ali Benmakhlouf
Texte lu par Denis Podalydès :
- Extrait de L’Incohérence de “L’Incohérence”, d'Averroès, dans L’Islam et la raison, écrit aux alentours de 1180-1181, éditions Garnier Flammarion, traduction par Marc Geoffroy (avec une musique de Michel Claude interprétée par l'ensemble Aromates, Beauté tigrée)
Sons diffusés :
- Extraits du film Le Destin, de Youssef Chahine, 1997
- Archive de Salman Rushdie du 20 octobre 2016, dans l'émission L’heure bleue, France Inter
- Chanson de fin : Nûba al-'istihlâl, musique andalouse, chef d’orchestre Hajj Abdelkrim Rais
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