"Origami", EP et événement solidaire d’Emily Loizeau; "De longues nuits d’été", roman pour la jeunesse d’Aharon Appelfeld; l’adaptation théâtrale du roman de Maylis de Kerangal par Sylvain Maurice
Aujourd’hui, la chanson du jour est signée Emily Loizeau, qui signe un nouvel EP disponible depuis hier sur toutes les plateformes numériques, sept titres qui incluent la BO du film Les enfants de la jungle et le remix du titre « Eaux Sombres » par Renaud Létang, en duo avec Saul Williams.
Origami, Emily Loizeau dit l’avoir fait « en hommage aux milliers de personnes qui chaque année, sont forcées de quitter leurs proches et leurs terres d'origines pour trouver refuge en Europe ». Et de fait, la chanteuse a lancé une grande opération qui aura lieu mardi prochain à Paris, Journée mondiale des réfugiés, pour les milliers de migrants morts en mer méditerranée. Les participants sont invités à se rendre au bord du canal de l’Ourcq sur le parvis de la Rotonde à Paris dans le 19e pour fabriquer des bateaux en papier (il y aura un atelier de 15h à 19h) puis à les lâcher sur le canal.
L’événement sera accompagné par Daniel Pennac qui viendra lire des textes, des films seront projetés dans les cinémas MK2 le soir, sans oublier un grand concert avec Vincent Delerm, Albin de la Simone, Dominique A, Sanseverino, Babx et d’autres.
Par ailleurs, on a appris cette semaine avec joie que le lauréat du Man Booker Prize cette année était le romancier israélien David Grossman pour Un cheval entre dans un bar paru au Seuil dans une traduction de Nicolas Weill
David Grossman nous a fait penser à un autre immense écrivain israélien, Aharon Appelfeld, parce que vient de paraître à l’école des loisirs un roman pour la jeunesse intitulé De longues nuits d’été. Un roman d’apprentissage, une histoire de rêve perdu, de résistance et de transmission, comme dans tous les livres d’Appelfeld. La rencontre entre un jeune garçon juif de 11 ans, Janek, et un vieux soldat aveugle devenu vagabond, Sergueï, à qui ses parents l’ont confié avant d’être déportés.
Après Emmanuel Noblet, c'est au tour de Sylvain Maurice d'adapter au théâtre le roman de Maylis de Kerangal, Réparer les vivants, paru en 2014. L’histoire de Simon Limbres, 19 ans, déclaré en état de mort cérébral à la suite d’un accident, et dont les parents acceptent de donner ses organes, à commencer par son cœur, récit du voyage de ce cœur vers la vie,avec les étapes de la transplantation et du bouleversement des existences qui l’entourent. La mise en scène de Sylvain Maurice fait entendre la beauté du texte et nous happe par son rythme vibrant et son compte-à-rebours haletant. On doit sans doute la réussite de cette adaptation au très beau travail de découpage du texte et au jeu du formidable comédien Vincent Dissez, qui joue tous les rôles avec une très grande justesse, et qui est accompagné sur scène du musicien Joachim Latarjet.
Réparer les vivants, c'est à voir jusqu’au 24 juin au théâtre des abbesses à Paris ou en tournée de février à avril 2018. En attendant, on peut lire ou relire le petit chef d’œuvre de Maylis de Kerangal, qui en plus aujourd'hui résonne comme un hommage à Christian Cabrol, pionnier de la greffe du cœur, dont on a appris la mort hier.
L'équipe
- Production
- Réalisation
- Collaboration