La chanson de David Babin, alias Babx "Omaya", des Journées Anne Sylvestre et Barbara à la Villette à Paris, et la pièce de Théâtre "Le Testament de Marie"
Omaya, par le chanteur Babx
La chanson que je vous recommande d’écouter en boucle tout le week end est une musique découverte sur Internet il y a quelques jours, de celles qui vous procurent un choc et qu’on a donc envie de partager : il s’agit de « Omaya (Part III) », écrite et composée par David Babin, alias Babx, avec le concours de l’immense saxophoniste Archie Shepp. Elle a été offerte en session Unik par FIP le 24 avril dernier, à l’occasion du Disquaire Day avec l’Adami, le Calif et la discothèque de Radio France. C’est un titre inédit, disponible pour l'instant en 45-tours vinyle seulement et en édition limitée.
Mais on peut d'ores et déjà la trouver sur le site de FIP, et elle figurera sur le prochain album de Babx "Ascensions" qui paraîtra le 26 mai (label Bisonbison).
Les Journées Anne Sylvestre et Barbara
Le Hall de la chanson, dans le parc de la Villette à Paris, propose aujourd’hui et demain des Journées Anne Sylvestre et Barbara. Durant trois jours, des conférences sont organisées, des rencontres, des lectures et des spectacles pour célébrer les deux chanteuses. Barbara est morte il y a vingt ans déjà, Anne Sylvestre, elle, est bien vivante, et elle est l’invitée d’honneur de ces journées.
Le Testament de Marie, au Théâtre de l'Odéon
Le Testament de Marie est une pièce de théâtre adaptée du roman de l’Irlandais Colm Toïbin. Une prière en souvenir de son fils défunt que prononce une mère éplorée. Seule sur la scène pendant 1h20, la formidable Dominique Blanc incarne Marie en deuil, et elle est bouleversante, peut-être précisément parce qu’elle ne cherche pas à l’être. Alors même que le chagrin désormais ne la quitte plus, alors que le texte invite aux larmes, aux cris, à l’incompréhension, à la révolte (il est résolument du côté de la parole maternelle, parle de la perte et non du salut et pose des questions comme : pourquoi mon fils s’est-il lancé dans cette mission ? Pourquoi les hommes, ces « désaxés » dit Toibin, « Misfits » en anglais, ont-ils voulu le suivre ? Pourquoi est-il mort dans d’atroces souffrances? Qu’avait-il fait pour mériter cela ? et surtout, cela en valait-il la peine ?)… Alors même qu’elle pourrait sombrer dans le désespoir, Dominique Blanc n’en fait jamais trop, elle reste toujours en deçà du pathos. Et pourtant, on la suit dans son impressionnante déclamation, dans les variations de son état, de son humeur, et de sa voix. L’espace est silencieux, elle dispose de quelques objets posés sur le plateau, qui symbolisent sa maison d’Ephèse et qui l’occupent pendant qu’elle parle.
Il faut du temps pour sortir de l’étonnement face au texte, qui est assez déroutant, on met quelques heures, voire quelques jours avant de savoir si on le trouve riche ou pauvre, mais avec le recul, il y a indéniablement de la force, de l’intelligence, de la puissance émotionnelle dans ce monologue magistralement dit par la comédienne, et mis en scène par Deborah Warner, qui l’avait dirigée dans Une maison de poupée d’Ibsen il y a quelques années. De la force et une vérité universelle qui touche plus à l’esprit de la vie ordinaire qu’à l’histoire religieuse.
Le testament de Marie se joue au théâtre de l’Odéon à Paris jusqu’au 3 juin.
Le texte a paru en français traduit par Anna Gibson (Robert Laffont et 10/18)
BONUS : La chanson pop d’Alma qui représentera la France ce soir à Kiev, en Ukraine, au concours de l’Eurovision.
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