

Comment comprendre le lien entre effort et créativité ? Comment la cotation par le talent déstabilise-t-elle les catégories anciennes des travailleurs ? Demande le sociologue Pierre-Michel Menger. Comment les sociétés doivent-elles réinventer périodiquement l’argument méritocratique?
Qu’est-ce que le mécanisme des compétences positionnelles?
Pierre Michel Menger, directeur d'études à l'EHESS et professeur au Collège de France, titulaire de la chaire de Sociologie du travail créateur, poursuit son introduction générale aujourd’hui à la grande série pluriannuelle qu’il a initiée en 2017 sous le titre « Qu'est-ce que le talent ? Éléments de physique sociale des différences et des inégalités ».
Alors que nous évoluons dans une économie globalisée de la connaissance où le talent, comme notion et valeur, s’inscrit au coeur de ce changement d’échelle et d’emprise, le spécialiste du monde du travail, qui a dirigé de 1988 à 1995, le Groupement de Recherche consacré à l’analyse comparée de la valeur artistique en sociologie et en économie, s’interroge sur la dotation initiale qu’entraîne le talent. Qu’est ce qui est sous le contrôle des individus et hors de leur contrôle ? Qu’est-ce qui relève des organisations ? Comment expliquer les écarts qu’entraine la notion de talent ? Le sociologue remarque que le "vocabulaire capacitaire" entre en conflit avec le vocabulaire statique de la qualification. Comment se place-t-il alors en surplomb du vocabulaire de la compétence ? Comment entre en jeu aujourd’hui la recherche du haut potentiel ? Comment intervient le "talent managérial" dans la globalisation du marché du travail qualifié et très qualifié ?
Et nous gagnons l’amphithéâtre du Collège de France, le 2017, pour le 27 janvier cours de Pierre-Michel Menger, « Qu'est-ce que le talent ? Éléments de physique sociale des différences et des inégalités ».
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