Les Etats mandataires : épisode 24/12 du podcast Crises d'Orient : le Moyen-Orient à partir de 1914

Sceau des Etats sous mandat français vers 1925/ Sheikh Hilal al-Atrash, the Druze rebel leader, during a ceremony celebrating the release of imprisoned rebels in the Hauran, 14.08.1925/Stamp of Palestine, 10 mils, circa 1928
Sceau des Etats sous mandat français vers 1925/ Sheikh Hilal al-Atrash, the Druze rebel leader, during a ceremony celebrating the release of imprisoned rebels in the Hauran, 14.08.1925/Stamp of Palestine, 10 mils, circa 1928 - Wikiccomons/Samhanin/L. Stironi, Arch. Ministère Affaires Etrangères/D. Bjorgen
Sceau des Etats sous mandat français vers 1925/ Sheikh Hilal al-Atrash, the Druze rebel leader, during a ceremony celebrating the release of imprisoned rebels in the Hauran, 14.08.1925/Stamp of Palestine, 10 mils, circa 1928 - Wikiccomons/Samhanin/L. Stironi, Arch. Ministère Affaires Etrangères/D. Bjorgen
Sceau des Etats sous mandat français vers 1925/ Sheikh Hilal al-Atrash, the Druze rebel leader, during a ceremony celebrating the release of imprisoned rebels in the Hauran, 14.08.1925/Stamp of Palestine, 10 mils, circa 1928 - Wikiccomons/Samhanin/L. Stironi, Arch. Ministère Affaires Etrangères/D. Bjorgen
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Quelle est la modernité des Etats mandataires au Moyen-Orient? demande Henry Laurens. Comment la grande révolte syrienne a-t-elle mobilisé toutes les classes? Et comment l’arabisme militant est-il devenu le principal courant idéologique de la société syrienne?

Avec
  • Henry Laurens Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire d'Histoire contemporaine du monde arabe.

Nouvelle diffusion du 6 février 2018

Quels sont les échecs et les réussites de la gestion mandataire? Comment le mandat sur la Palestine s’avère-t-il une contradiction fondamentale? La nationalité palestinienne est-elle un horizon impossible ?  

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Nous voici au terme du grand récit géopolitique d’ Henry Laurens, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire « Histoire contemporaine du monde arabe ». Il analyse depuis deux semaines, les suites de la fin de l’Empire ottoman et des négociations de paix après la Première guerre mondiale, dans le cadre de la série, intitulée « Les crises d'Orient : le Moyen-Orient à partir de 1914 ».

Depuis le cours précédent, l’historien-orientaliste nous présente un tableau général des mandats britanniques et Français. Avant d’aborder individuellement chaque Etat, l'historien s'interroge sur les relations entre l'arabisme, l'apparition de la notion de "minorités" et le rejet de la domination européenne, ce qui va devenir l’anti-impérialisme.   

Dans le 4e volume des Orientales, il souligne les changements cruciaux entraînés par la Grande guerre : 

« le premier est la fin du système de domination indirecte de l’Europe ; le second est la reconnaissance de l'application du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes à des musulmans, c’est l’acquis essentiel de la  révolte arabe de 1916 ; le troisième est le remplacement progressif de la route des Indes par l'approvisionnement en pétrole de l’Europe. Les mandats A de la Société des Nations (Palestine, Jordanie, Syrie, Liban, Irak) sont des reconnaissances juridiques de l'inévitabilité de l’accession à l'indépendance complète de ces nouveaux états, dans le cadre du système parlementaire libéral. La période de l’Entre-deux-guerres est celle de la substitution de la domination collective de l'Europe par le duopole franco-britannique, mais en dépit d’une gestion en partie directe de l’administration par ces deux puissances, l’évolution va vers un affranchissement de l'économie régionale, par l’élévation des droits de douane, la mise en place de systèmes de communication moderne et le début de politique d’industrialisation ». 

Et nous gagnons l’amphithéâtre du Collège de France, le 20 décembre 2017, pour le cours d’Henry Laurens, « Les crises d'Orient : le Moyen-Orient à partir de 1914 ». Aujourd’hui, « Les états mandataires ».