

Pourquoi la longue gloire de la figure du poète-soldat? demande Antoine Compagnon. Qu’est-ce que l’école de la lame de Tolède? Comment Gragnier de Cassagnac apparaît-il comme une lame impitoyable?
- Antoine Compagnon Professeur au Collège de France depuis 2006, titulaire de la chaire de Littérature française moderne et contemporaine
Antoine Compagnon, titulaire de la chaire "Littérature française moderne et contemporaine : Histoire, critique, théorie"** explore la longue alliance des armes et des lettres et poursuit son exploration des tropes de la guerre littéraire, dans le cadre de sa série intitulée, ** « De la littérature comme sport de combat ».
Aujourd’hui, il revient à la figure du spadassin des lettres, ces matadores et autres bravi, qui manient aussi bien la plume que l’épée et au XIXe siècle, on y ajoutera la savate et la boxe.
Ces matadores de plume de la révolution industrielle trouvent bien sûr ou empruntent, s’ils ne pillent, leur inspiration dans celle des spadassins de lettres du XVIIe siècle, chez Scudéry, Voiture, Cyranno.
Antoine Compagnon aime citer la formule de Théophile Gautier « qui disait de Scudéry, le capitaine Fracasse,
il « quittait l’épée pour la plume et ne se servait pas moins bien de l’une que de l’autre ».
En pleine querelle des romantiques Victor Hugo, consacre l’expression « lame de Tolède » qui fait école et devient un lieu commun que le poète-écrivain regrettera. Alors entrons dans ce monde où les plumes sont des poignards, le fiel de l’encre. Et si l’on combat sur le "pré de papier blanc", parfois on glisse jusqu’au vrai pré des duels, funeste affrontement au petit matin.
Et nous gagnons l’amphithéâtre du Collège de France, le 28 février 2017, pour le cours d’Antoine Comagnon, « De la littérature comme sport de combat »
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