Les villes marchandes du Nord : épisode 5/6 du podcast Les plaques tournantes de l'histoire globale, XVIe-XVIIIe siècles : Carrefours et lieux de rencontre

De Heiligewegspoort te Amsterdam in de winter (1660-80), par Jan van Kessel  / The Town Hall on Dam Square, Amsterdam (1672) par Gerrit Berckheyde
De Heiligewegspoort te Amsterdam in de winter (1660-80), par Jan van Kessel  / The Town Hall on Dam Square, Amsterdam (1672) par Gerrit Berckheyde - wikicommons/Rijksmuseum Amsterdam/van Kessel/Berckheyde
De Heiligewegspoort te Amsterdam in de winter (1660-80), par Jan van Kessel / The Town Hall on Dam Square, Amsterdam (1672) par Gerrit Berckheyde - wikicommons/Rijksmuseum Amsterdam/van Kessel/Berckheyde
De Heiligewegspoort te Amsterdam in de winter (1660-80), par Jan van Kessel / The Town Hall on Dam Square, Amsterdam (1672) par Gerrit Berckheyde - wikicommons/Rijksmuseum Amsterdam/van Kessel/Berckheyde
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Qu'y a-t-il derrière la métaphore des "républiques marchandes" pour qualifier les villes du Nord? Quels prototypes de la ville moderne peuvent représenter Anvers, Amsterdam et Hambourg aux XVIIe-XVIIIe siècles? Jusqu’à quel point sont-elles des villes libres et tolérantes?

Avec
  • Sanjay Subrahmanyam Professeur à l'université de Californie à Los Angeles, professeur au Collège de France, Chaire Histoire globale de la première modernité.

Sanjay Subrahmanyam, titulaire de la chaire d'Histoire globale de la première modernité, analyse le décollage des trois grandes villes marchandes du Nord, Anvers, Amsterdam et Hambourg. Après Delhi,** il revient en Europe. Mais c’est un autre type de villes que ** Lisbonne, abordée au 2e cours et un autre jeu de miroirs qu’il observe en croisant comme toujours apports de l’historiographie récente et documents d’époque, ici comme il se doit à côté des cartes et des plans, les tableaux du siècle d’Or et même Spinoza. Nous découvrons la dynastie des Trippen. Il revient sur le point de départ de ces villes du nord dans leur rapport avec la naissance du capitalisme moderne. "L' air y est-il plus libre"? Dans l’Empire de Charles Quint qui va de Naples à l’Allemagne et même jusqu’à l’Inde occidentale, c’est encore une façon d’interroger les connexions, d’une ville à l’autre et la relation villes-empires.

Sanjay Subrahmanyam, dès ses premiers travaux comme historien des échanges et du commerce à la Delhi School of Economics a essayé d'élargir l'horizon de l'histoire des échanges... il a affirmé très tôt sa passion pour les sources, le long compagnonnage d'archives diverses où il tente de croiser les regards, les approches. Pour approfondir ses recherches, il a voyagé et il a appris différentes langues qui lui donnent un accès direct aux sources. Cela lui offre aussi l'occasion de fructueux échanges avec les historiens des autres pays, son idée étant de décloisonner les frontières qu'elles soient nationales ou du point de vue des disciplines.

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Dans ses Leçons indiennes, Itinéraires d’un historien, Delhi, Lisbonne, Paris, Los Angeles, il raconte sa quête des archives et ses rencontres. Le fructueux séjour à Lisbonne, "au printemps 1985 comme étudiant Doctorant sans le sous", qui lui a permis de s'approprier le portugais été précédé d'un "hiver particulièrement rude aux Pays Bas passé à travailler sur les archives de la Compagnie hollandaise des Indes Orientales." Tels les navires marchands et les voyageurs, savants, diplomates qui allaient d’un port à l’autre, d’une ville continentale à une ville sainte, Sanjay Subrahmanyam nous entraîne d’un continent à l’autre pour questionner les modèles des villes dans sa série intitulée " Les plaques tournantes de l'histoire globale, XVIᵉ-XVIIIᵉ siècles : Carrefours et lieux de rencontre".

Et nous gagnons l’amphithéâtre du Collège de France, le 22 février 2017, pour le Cours de Sanjay Subrahmanyam, aujourd’hui « les villes du Nord d’Anvers à Saint-Pétersbourg ».

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