Population et trappe malthusienne : épisode 14/8 du podcast Théorie et politiques de la croissance

Thomas Robert Malthus, représenté par John Linnell en 1833 / Joseph Schumpeter (photo entre 1930 et 1940)
Thomas Robert Malthus, représenté par John Linnell en 1833 / Joseph Schumpeter (photo entre 1930 et 1940) - John Linnell, Wikicommons / Volkswirtschaftliches Institut, Universität Freiburg
Thomas Robert Malthus, représenté par John Linnell en 1833 / Joseph Schumpeter (photo entre 1930 et 1940) - John Linnell, Wikicommons / Volkswirtschaftliches Institut, Universität Freiburg
Thomas Robert Malthus, représenté par John Linnell en 1833 / Joseph Schumpeter (photo entre 1930 et 1940) - John Linnell, Wikicommons / Volkswirtschaftliches Institut, Universität Freiburg
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Pourquoi revenir sur le modèle "extrême" de Malthus, fondé sur "l'abstinence" ? Pourquoi théorie malthusienne, développement durable et politique de croissance peuvent être liés ? Que pouvons-nous apprendre de l'évolution démographique, sur le temps long et à partir de la révolution industrielle ?

Avec

Rediffusion du 3/10/2016

Nous voici, en ce début de semaine, dans la dernière ligne droite de la série de cours de Philippe Aghion, titulaire de la chaire "Économie des institutions, de l'innovation et de la croissance" au Collège de France.

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Notre économiste passionné, qui a enseigné à Oxford et à Harvard, revient sur le modèle, qu'il qualifie d'« extrême », de Malthus, économiste britannique pessimiste, contemporain du décollage industriel en Grande Bretagne et auteur à la fin du XVIIIe siècle, de l’ouvrage An Essay on the Principle of Population. Philippe Aghion fait débattre ce modèle de "l’abstinence" avec son propre modèle inspiré de Schumpeter et construit avec son collègue, Peter Howitt, qui repose sur l’innovation. Il nous présente en particulier ce matin, la « trappe malthusienne » : nous voici face à

"une croissance faible du PIB par tête qui est entièrement absorbée par la démographie. Dès lors la seule façon d’augmenter le PIB par tête chez Malthus, c’est l’abstinence".

Nous sommes confrontés à nouveau à une série de questions entre le passé long et aujourd’hui : comment explique-t-on le passage d’une quasi-stagnation démographique, à plus récemment l’amorce d’une transition démographique ? Pourquoi la transition de mortalité ? Pourquoi la transition de fertilité ? Pourquoi la révolution industrielle a-telle débuté en Europe ? Comment pouvons-nous être malthusiens sans le savoir ? Que peut proposer pour la croissance verte, la théorie inspirée des idées de Joseph Schumpeter en mettant en avant le rôle fondamental de l'innovation ? Nous voici également face à une série de débats qui ne sont pas tranchés mais dont Philippe Aghion présente les stimulants arguments.

Et nous gagnons l’amphithéâtre du Collège de France, pour le cours de Philippe Aghion, « Population et trappe malthusienne » 2015.

Pour prolonger :

- Les documents et les figures liés à ce cours du 3 novembre consacré à la "Population et la trappe malthusienne"