Temps et musique II : Les formes temporelles : épisode 7/11 du podcast Musiques, sons et signes

Pierre Boulez dirigeant "Figures" au Donaueschinger Musiktage 2008 avec le SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg 17 oct 2008
Pierre Boulez dirigeant "Figures" au Donaueschinger Musiktage 2008 avec le SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg 17 oct 2008 - Wikicommons/Sonja
Pierre Boulez dirigeant "Figures" au Donaueschinger Musiktage 2008 avec le SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg 17 oct 2008 - Wikicommons/Sonja
Pierre Boulez dirigeant "Figures" au Donaueschinger Musiktage 2008 avec le SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg 17 oct 2008 - Wikicommons/Sonja
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"Peut-on parler de formes temporelles", demande le compositeur Philippe Manoury? Quel rôle jouent les structures temporelles autonomes? Pourquoi la critique des catégories bouléziennes, «temps lisse, temps pulsé et temps strié»?

Avec

Le compositeur, Philippe Manoury, titulaire de la chaire annuelle de Création artistique poursuit son exploration des relations entre temps et musique, initiée dans le cours précédent, dans le cadre de sa série intitulée, « "Musiques, sons et signes".

Le compositeur, professeur émérite de l'Université de Californie à San Diego, fondateur de sa propre académie de composition dans le cadre du festival Musica à Strasbourg, souligne:

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« Le temps vécu n’est pas un bloc compact, il est fait de couches superposées. ». « Le temps avant la musique tonale jouissait d’une autonomie qu’il n’a pleinement retrouvée qu’à l’effondrement de cette dernière »

Philippe Manoury nous propose un saut dans le temps au moment où l’on retrouve les structures temporelles autonomes avec Beethoven et la musique romantique. Le compositeur analyse les ruptures, les innovations de ses aînés, les rythmes massivement syncopés de Beethoven, les temporalités suspendues, les «objets en état de lévitation» de Claude Debussy. Il nous introduit à l’effet de miroir temporel.

Philippe Manoury, qui est l’un des pionniers dans la recherche et le développement de la musique avec électronique en temps réel, nous initie aussi aux jeux sur les valeurs assez longues ou au contraire aux valeurs extrêmement rapides que les outils numériques permettent. Dans sa présentation au Collège de France, il indiquait que ces innovations permettent d’imaginer un archet de violon infini, ou une trompette qui ferait 20 mètres de long.

Aujourd’hui c’est «l’ordinateur qui se fait l’interprète et ce n’est plus l’interprète qui suit la machine.»

Dans le texte qui accompagne son concert au Collège de France, le 16 juin, il note

«Prenant du recul pour embrasser une large vision», il s’agit «d’évoquer les différentes temporalités à l’œuvre dans les musiques classique, romantique et contemporaine, puis ses propres grammaires génératives (c’est-à-dire le contrôle de la successivité des événements par une forme de syntaxe musicale). La dernière leçon donnée dans le cadre des rapports temps et musique sera consacrée «aux enjeux compositionnels de l’informatique musicale en temps réel : c’est-à-dire le fait que la musique électronique et la musique dans son ensemble, ne sont pas figées et peuvent être sensibles à ce que les interprètes jouent, dans le présent du concert – et vice versa.»

Extraits musicaux:

  • Guillaume de Machaut : "Ma fin est mon commencement"
  • L.v. Beethoven : Quatuor à cordes n°16 opus 135 par le Quatuor Vegh
  • Richard Wagner : Parsifal (Extrait du 3ème acte).
  • Gustav Mahler : Symphonie n°9 (dernier mouvement) par le Chicago Symphony Orchestra, direction : Pierre Boulez.
  • Claude Debussy : La mer. Orchestre du Conertgebouw, direction :Bernard Haitink.
  • Anton Webern : pièce pour orchestre opus 6 n°3 : Berliner Phliharmoniker, direction Pierre Boulez
  • Anton Webern : Variations pour piano opus 27 par Maurizio Pollini, piano.
  • L.v. Beethoven : Sonate pour piano opus 106 par Maurizio Pollini, piano.
  • Philippe Manoury : Tensio pour quatuor à cordes et électronique, par le Quatuor Diotima
  • Philippe Manoury : Le temps, mode d'emploi pour 2 pianos et électronique par le duo Grau-Schumacher (Archive personnelle)
  • Philippe Manoury : Sound and Fury pour grand orchestre. Orchestre Symphoniuqe de la WDR. Direction: Brad Lubman
  • Philippe Manoury : Pluton pour piano et électronique. Ilmo Ranta, piano
  • Louis Coupierin : Prélude amesuré
  • Franz Liszt ; Sonate en si mineur pour piano. Maurizio Pollini, piano
  • Pierre Boulez : Repons pour 6 solistes, électronique et ensemble. Ensemble Intercontemporain. Direction: Pierre Boulez
  • Pierre Boulez : Eclats-Multiple pour ensemble. Ensemble Intercontemporain. Direction: Pierre Boulez
  • Philippe Manoury : La ville (1ere sonate pour piano). Jean-François Heisser, piano, Ensemble Intercontemporain. Direction : Pierre Boulez
  • J.S. Bach : Prélude n°1 en ut majeur extrait du Clavier bien tempéré. Sviatoslav Richter, piano
  • Karlheiz Stockhausen : Gruppen pour trois orchestres par le Sinfonieorchester Des Norddeutschen Rundfunks Hamburg. Direction : Pierre Boulez, Bruno Maderna et Karlheinz Stockhausen.

Et nous gagnons l’amphithéâtre du Collège de France, le 2 juin 2017, pour le cours de Philippe Manoury, aujourd’hui "Temps et musique II : Grammaires musicales génératives"

Pour prolonger:

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