Homère : La guerre des voix n’aura pas lieu

L'enlèvement d'Hélène / Francesco Primaticcio, 1530-1539
L'enlèvement d'Hélène / Francesco Primaticcio, 1530-1539
L'enlèvement d'Hélène / Francesco Primaticcio, 1530-1539
L'enlèvement d'Hélène / Francesco Primaticcio, 1530-1539
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Ce soir, Frédéric Worms reçoit Emmanuel Lascoux, helléniste, docteur en grec ancien, spécialiste de Homère est également récitant et pianiste et Daniel Mesguich, acteur, metteur en scène de théâtre et professeur d'art dramatique pour ce qui n'est pas vraiment un livre : "L’Iliade des femmes".

Avec
  • Emmanuel Lascoux Helléniste, docteur en grec ancien, spécialiste de Homère, et également récitant et pianiste
  • Daniel Mesguich Acteur, metteur en scène et professeur de théâtre

L’Iliade c’est le poème de la guerre, Simone Weil l’avait dit en 1941 : "le poème de la force ". Mais pas seulement comme un "thème" dont parle le poème. A même le poème, à même la langue, à même la voix. L’Iliade des femmes, dit, récité et chanté par Daniel Mesguich - en Français - et Emmanuel Lascoux - en Grec, que l’on se met à entendre - c’est cela : entre les langues, entre les voix, entre les femmes, y compris divines, de l’Iliade, tous les échos et les effets de la guerre, mais aussi l’invention du poème, de la littérature, de la musique.

C’est comme un ajustement qui est proposé. Les deux voix permettent qu’il y en ait une troisième : celle qui est en creux, qui est entre nous deux. Elle est à la fois inaudible - et la plus importante – et celle qui permet de suivre, et d’entendre ce que Homère avait chanté.

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A L B U M : "L'Iliade des femmes - Récit Homérique à deux voix", par Daniel Mesguich et Emmanuel Lascoux, aux Editions des femmes - Antoinette Fouque

"L'Iliade des femmes : récit homérique à deux voix" // Daniel Mesguich & Emmanuel Lascoux
"L'Iliade des femmes : récit homérique à deux voix" // Daniel Mesguich & Emmanuel Lascoux
- Editions des femmes - Antoinette Fouque

« Qu’est-ce qu’une femme ? Une déesse mortelle. Une déesse ? Une femme immortelle. Qui parle ? Le Poète (inutile, autrefois, de préciser “Homère”), dans l’Iliade, notre naissance en littérature.

Loin d’être la faiblesse des hommes et des dieux, la femme et la déesse sont la force du chant : tout part de la déesse invoquée ; tout remonte à Hélène, la femme désirée, selon le vouloir d’Aphrodite. Elles sont là, reines, mères et filles, sœurs et épouses, amantes ou solitaires. Inséparables des hommes et des dieux. Bien avant que Flaubert soit Emma Bovary, Homère est Andromaque, Hécube, Athéna, Chryséis, toutes ! La guerre de Troie, il fallait, mieux que de la lire, qu’on l’entende d’elles.

Car l’Iliade n’est pas un livre : elle est femme, donc chant. Doublement. Daniel Mesguich, fils aimé de la Muse française, déploie l’étoffe de notre langue tissée ici pour lui par Emmanuel Lascoux, helléniste rêveur à haute voix de grec ancien, et l’invite à y broder le fil antique. » E.L.

Avec un extrait choisi de "L'Iliade des femmes".

Retrouvez par ailleurs Daniel Mesguich au théâtre pour la tournée, dès mars 2017, du "Prince Travesti", de Marivaux, à partir de marsq également pour "Lili", d'après Clarisse Nicoïdski, au Théâtre de l'épée de Bois, cet été pour "Lorenzaccio", d'Alfred de Musset, avec une chorégraphie de la Compagnie Pietragalla dans le cadre du Festival de Grignan.

En octobre, ce sera pour sa mise en scène de "Guru", un opéra de Laurent Petitgirard, que vous pourrez le retrouver, au Castel Opera, Szczecin, en Allemagne.

Enfin, en septembre, le Cours Mesguich ouvrira ses portes, une école d'art dramatique et qui pourra se suivre au Théâtre de la Boussole, à Paris.

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