La folie, un peu, beaucoup, passionnément : menace sur la psychiatrie publique

Suicide d'un couple de jeunes mariés à la suite d'un accès de folie de la jeune femme a Suresnes près de Paris. (Illustration "Le Petit Journal" 11/02/1923)
Suicide d'un couple de jeunes mariés à la suite d'un accès de folie de la jeune femme a Suresnes près de Paris. (Illustration "Le Petit Journal" 11/02/1923)  ©AFP - Collection privee. ©Lee/Leemage
Suicide d'un couple de jeunes mariés à la suite d'un accès de folie de la jeune femme a Suresnes près de Paris. (Illustration "Le Petit Journal" 11/02/1923) ©AFP - Collection privee. ©Lee/Leemage
Suicide d'un couple de jeunes mariés à la suite d'un accès de folie de la jeune femme a Suresnes près de Paris. (Illustration "Le Petit Journal" 11/02/1923) ©AFP - Collection privee. ©Lee/Leemage
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La psychiatrie n’existerait pas sans les opposants à son exercice. C'est ce dont nous allons discuter avec le docteur Yves Buin, écrivain et psychiatre.

Avec

Une émission proposée et présentée par René Frydman

Une émission en partenariat avec l e Quotidien du Médecin

La psychiatrie publique a déjà mené une première révolution à partir de 1960 marquée par la fin des asiles fermés pour proposer une psychiatrie multiformes dans une France divisée en secteurs. Des lieux dans lesquels l’exercice médical peut être pratiqué en dispensaire, en hôpital de jour tout comme en hôpital général ou, si nécessaire, en hôpital fermé.

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L’histoire de la psychiatrie et des moments antipsychi atriques seront abordés par notre invité le docteur Yves Buin, psychanalyste, auteur de nombreux ouvrages dont « Psychiatries : l’utopie, le déclin (Dunod), « La psychiatrie mystifiée (Harmattan), « Remarques d’un citoyen ordinaire » , « Paul Nizan : la révolution éphémère » (Denoël)

Depuis la loi des aliénés de 1838 au reportage d’Albert Londres, aux écrits de David Rosenhan qui montre les excès de protection de la société (2/3 des internés ne sont pas de véritables aliénés…)

Soigner y compris hors les murs telle est la question soulevée par les antipsychiatres anglais Ronald Laing, David Cooper ou l’école italienne avec Franco Basiglia ou encore Thomas Szasz pour l’école américaine. Mais valoriser la folie, n’est-ce pas prendre le risque de l’élever au niveau du mythe de la maladie mentale alors que la souffrance psychique des malades, elle, est bien réelle.

Reste l’énigme de la folie dans le normal, l’absence de frontière entre le pathologique et le normal.

Les grands génies créateurs ont été en proie des accès de psychoses de divers types : Antonin Artaud en étant la figure emblématique.

« Ce n’est pas la crainte de la folie qui nous forcera à laisser en berne le chapeau de l’imagination » disant André Breton. Certes mais encore…

  • Choix musical de notre invité

"Aïsha" par Michel Graillier (auteur McCoyTyner) (CD Chant du Monde 2741146)

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