"Le Soleil ne se leva pas", une cocasserie apocalyptique signée André Dahl

"Le Soleil ne se leva pas", une cocasserie apocalyptique signée André Dahl
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À la découverte d'une pépite oubliée de l'anticipation française, classique du fantastique météorologique.

Parmi les craintes mythiques qui assaillent l'homme à date régulière, comptons l'effondrement du ciel, les eaux du Déluge, la Terre éborgnée par un astéroïde indélicat, le retour des morts ou la fin du jour. C'est cette dernière angoisse immémoriale que met en scène le romancier, journaliste et chansonnier André Dahl (alias Léo Kuentz, 1886-1932) dans cette rareté science-fictive de 1922, opportunément rééditée par l'Arbre vengeur, Le Soleil ne se leva pas. Le titre dit tout, au romancier d'imaginer ensuite les conséquences : crise ministérielle et administrative, marché noir de la chandelle et des allumettes, modestes épouse muée en ange des Derniers Temps, hôtel borgne où les amants déferlent pour un baroud d'honneur, crise morale. Bref, imaginez Pierre Dac scénariste d'Abel gance et vous y verrez sans doute un peu clair dans ce roman tressautant et déglingué, c'est à dire hautement recommandable. (éditions l'Arbre vengeur)

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