Vinci contre Hitler ou l'humanisme véhément d'André Suarès

Autodafé nazie
Autodafé nazie - AFP
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Pour la première fois rassemblés, les brûlots anti-fascistes et pro-européens d'André Suarès prennent aujourd'hui un sens puissant et une résonance glaçante.

Issu d'une famille juive marseillaise, lycéen génial, normalien ami de Romain Rolland et de Paul Claudel, dreyfusard et wagnérien, André Suarès (1868-1948) éleva, par sa puissance visionnaire et ses talents d'analyste, l'art du commentaire critique et le regard esthétique au niveau d'une pure création. Épris d'aristocratisme intellectuel et d'une confiance viscérale dans la mission sacrée de la France en Europe, il combat par la plume, et parmi les premiers, les régimes nazi et fasciste ; trouvant pour les stigmatiser un ton et des vocables apocalyptiques qui font de lui un proche de Bloy ou de Bernanos. Parus entre 1920 et 1948, édités avec ferveur par Stéphane Barsacq, ses articles véhéments contre la décadence politicienne de la Troisième république et l'instauration des régimes totalitaires deviennent aujourd'hui des lectures plus que passionnantes, salubres et nécessaires. (Les Belles Lettres)