NFTs, cryptomonnaies, blockchain... Depuis quelques temps, internet semble prendre une nouvelle tournure et les internautes deviennent peu à peu acteurs de l'internet. Ce nouveau paradigme est ce que l'on nomme le "Web3". Ouvrir les portes d'internet à tous va-t-il permettre d'affaiblir les GAFAM ?
Avant le Web3 il y a eu le Web1 et le Web2.
Le Web1 est celui des débuts d’internet, celui des informations à sens unique, un simple portail où l’on naviguait entre des pages statiques, qu'on pouvait uniquement consulter.
Le Web2 quant à lui, remonte au milieu des années 2000, c’est celui des réseaux sociaux et des grandes plateformes centralisées. On retrouve Amazon, Google, Facebook ou encore des services comme Uber. Le Web2 c'est le web du partage, de l'échange et de l'interaction en ligne.
L’idée du Web3, c’est que l’utilisateur reprend le pouvoir. Il devient acteur d’internet en possédant des outils virtuels particuliers qui lui permettront d’influencer les choix à venir. Chaque internaute dispose d’un seul compte personnalisé, créant un enregistrement sur la blockchain de toutes ses activités. Dès qu’il publie un message, il gagne un jeton pour sa contribution. Un jeton qui est à la fois un moyen de participer au sein de la plateforme et un actif financier. Comme c'est le cas avec des NFTs ou certaines cryptomonnaies.
La blockchain est une sorte de registre qui contient la liste de tous les échanges effectués entre utilisateurs. Ce registre est décentralisé et très sécurisé car il repose sur un système cryptographique de validation par les utilisateurs à chaque transaction. D’où le nom de blockchain, la "chaîne de block."
Le Web3 et ses détracteurs
Dans la Silicon Valley, le Web3 ne fait pas l’unanimité. Elon Musk, le PDG de tesla et de SpaceX s’est exprimé sur Twitter “ça m’a tout l’air d’être de sacrées conneries”, avant d’interroger dans un autre tweet “Quelqu’un a-t-il vu le Web3 ? Je n'arrive pas à le trouver."
Jack Dorsey le fondateur de Twitter est aussi très critique. Selon lui, les investissements massifs en capital risque vont dénaturer et métamorphoser l’idée originelle de la future version d’Internet. Le pouvoir du Web3 sera concentré entre les mains de quelques financiers.
Et c’est vrai que les enjeux financiers autour du Web3 sont énormes. L’année dernière 27 milliards de dollars ont été investis dans les startups travaillant sur la blockchain, la finance décentralisée comme les cryptomonnaies ou les NFTs. Sans compter les 10 milliards de dollars engouffrés par Facebook dans son projet de Metaverse. Autant d’argent qui provoque les départs de grands cadres des big tech, des grandes plateformes du Web, pour filer dans les startups du Web3.
Concernant l'Europe, le vieux continent n’a investi que quelques centaines de millions dans l’internet du futur par le biais de startups. À une échelle bien lointaine des Américains et des Chinois qui se partagent 80% de ce marché considéré comme l’avenir.
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